Aujourd’hui c’est l’ouverture officielle de ses 51e assemblées générales annuelles, la BAD a publié à Lusaka, ses perspectives économiques pour l’Afrique en 2016 et 2017.
La croissance économique du continent se situe respectivement à 3,7% en 2016 et 4,5% en 2017. Cependant, il faut signaler que cette estimation est en rcul par rapport aux 5% évoqués l’an dernier à la même période. Quoi qu’il en soit, les prévisions de la BAD sont moins pessimistes que celles de la Banque Mondiale et du FMI qui affichent une croissance moyenne d’environ 3% pour le continent.
L’Afrique, la 2e plus forte croissance…
Dans le communiqué de lancement du rapport Perspectives Economiques en Afrique en 2016, la BAD rappelle que l’Afrique demeure au plan mondial, la deuxième région derrière l’Asie Orientale.
Avec 3,5% réalisés en 2015 et un peu plus de 5% en 2014, l’Afrique a enregistré son taux de croissance le plus faible de ces 15 dernières années.
Akinwumi Adesine, le nigérian qui dirige la BAD depuis Septembre 2015 explique cette légère chute par la situation économique mondiale.
il ne faut pas oublier que la situation économique est difficile partout, en Amérique, en Europe ou même en Asie. Lorsque vous avez un continent qui croît de près de 4% contre 1,9% pour l’Europe par exemple, cela veut dire qu’il continue de progresser malgré tout”, rappelle le patron de la BAD interrogé par Jeune Afrique. D’autant que certaines régions du continent comme l’Afrique de l’Est affiche encore un taux croissance moyen de 6,3%”, ajoute-t-il en affirmant qu’il faut éviter les généralisations.
Sur un autre plan, le rapport souligne que le continent connaît un rythme d’urbanisation inégalé dans son histoire, associé à une croissance démographique sans précédent : la population urbaine a doublé entre 1995 et 2015, année où elle a atteint les 472 millions d’habitants.
Selon les auteurs du rapport, cette forte urbanisation pourrait accélérer le développement économique du continent. «À condition d’être encadrée par des politiques appropriées, l’urbanisation peut contribuer à faire progresser le développement économique par la hausse de la productivité agricole, l’industrialisation, l’essor de la classe moyenne et ses répercussions bénéfiques sur les services, et l’investissement direct étranger dans les corridors urbains», ont-ils souligné.
Attention à l’autosatisfaction, il y’a quelques semaines, le FMI et la Banque Mondiale exhorter les pays africains confrontés à la chute des cours des matières premières de diversifier leurs économies, maîtriser leurs dépenses et accroître leurs recettes fiscales pour compenser leurs pertes de revenus. Le continent à encore du chemin à faire.
Source : Autre Presse