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Sommet extraordinaire Cedeao-Uemoa sur le mali : face aux sanctions jugées illégales… le mali conteste et riposte !

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en session extraordinaire à Accra, (Ghana), le 9 janvier 2022, sous la présidence de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président de l’Autorité de la CEDEAO, sur la situation sociopolitique du Mali. Malgré, les soutiens du peuple malien pour accompagner les autorités de la transition, la CEDEAO avec l’UEMOA ont décidé d’adopter des mesures sanctionnant le Mali lequel, pour sa part, dénonce et rejette les décisions car n’étant fondées sur aucun texte communautaire.

 

La CEDEAO décide de maintenir les sanctions initiales déjà imposées au Mali et aux autorités de transition. Elle a également décidé d’imposer des sanctions économiques et financières supplémentaires, conformément à ses délibérations lors de la soixantième session ordinaire tenue le 12 décembre 2021 à Abuja (Nigéria).
Ces sanctions supplémentaires comprennent : la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; la Suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et Mali, à l’exception des produits suivants : biens de consommation essentiels ; produits pharmaceutiques ; les fournitures et équipements médicaux, y compris le matériel pour le contrôle du COVID-19 ; produits pétroliers et électricité ; le Gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la CEDEAO ; la Suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO (BIDC et BOAD).
Ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur. Elles ne seront progressivement levées qu’après la finalisation d’un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.
Par ailleurs, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en Attente de la CEDEAO, qui devra être prête à toute éventualité.
Le Gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prises par l’UEMOA et la CEDEAO, organisations pourtant fondées sur la solidarité et l‘idéal panafricain, curieusement au moment où les Forces Armées Maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie.
Aussi, le Mali signale en ce qui concerne l’UEMOA, qu’un embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, applicable à un Etat souverain, constitue une violation manifeste du Traité de l’UMOA et des statuts de la BECEAO. En outre, le gel des avoirs d’un Etat, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission.
Le Gouvernement du Mali, dénonce et rejette les décisions de la CEDEAO en décidant de : fermer ses frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ; suspendre ses transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.
Le Gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extrarégionales aux desseins inavoués.
Dans les heures à venir, le Gouvernement du Mali prendra toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses.
Sur la base de la réciprocité, le Mali décide de rappeler ses Ambassadeurs accrédités dans les Etats membres de la CEDEAO et de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les Etats concernés.
Le Gouvernement du Mali tient à rassurer l’opinion nationale que des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés.
Ainsi, au regard des violations répétées des textes, principes et objectifs de ces organisations, le Gouvernement du Mali tirera toutes les conséquences et se réserve le droit de réexaminer sa participation à ces entités.

Kossa Maïga

Source : Canard Déchainé

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