Dans une déclaration faite sur le sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO sur la situation du Mali, l’Alliance des Forces Démocratique (AFD) dit avoir suivi avec beaucoup d’intérêt et d’attention, des conclusions consignées dans la déclaration finale des chefs d’Etats. Pour le parti, dans le contexte actuel, il est déplorable que les autorités actuelles restent insensibles à la demande des forces politiques pour une transition réussie dans l’inclusion et dans le respect des délais.
Depuis des mois, précise le communiqué, l’AFD a alerté le président et le gouvernement de la transition sur la nécessité d’un respect des engagements pris face aux partenaires de notre pays. L’AFD dans sa déclaration affirme que ces engagements ont été pris par le président de la Transition lors de sa prestation de serment, mais aussi par le Premier ministre lors de la présentation de son Plan d’Action gouvernemental (PAG). Pour l’AFD, sur cette base, il est clair que la transition en cours est prévue pour s’achever à l’issue de l’élection présidentielle du 27 février 2022. Face à la gravité de la situation, l’AFD appelle le président de la transition à prendre ses responsabilités pour faire éviter à notre pays et à notre peuple, des sanctions plus lourdes. Elle demande l’engagement d’un dialogue sérieux avec les forces politiques civiles sous la supervision du collège des religieux pour trouver une porte de sortie à cette persistante crise politique.
Par ailleurs, l’AFD se réjouit et se félicite de l’appel des chefs d’Etat à un mandat plus robuste de la MINUSMA pour éradiquer la nébuleuse terroriste dans notre pays.
Vol et vente d’armes et munitions : trois militaires et leur complice civil sous les verrous
Cette affaire est en instruction au Tribunal militaire de Bamako. Trois militaires (deux éléments du 33e régiment des commandos parachutistes et un de l’Armée de terre) ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour vol et vente d’armes et de munitions. Les porteurs d’uniforme dérobaient des armes et munitions dans des magasins de l’Armée pour les remettre à leur complice civil qui se chargeait de les acheminer au centre du pays afin de les vendre. Le civil a été arrêté par les services compétents de l’Etat. Vraisemblablement, il s’agit là d’un circuit rodé qui alimente les groupes armés du centre en armes et munitions. Les enquêtes en cours permettront de faire la lumière sur cette rocambolesque affaire.
Le message fort de Mme Ilze Brands Kehris
La sous-secrétaire générale des Nations unies aux Droits de l’Homme, Ilze Brands Kehris, a effectué du 1er au 6 novembre 2021 une visite au Mali au cours de laquelle elle a déclaré que la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité au Mali doit être traitée de toute urgence par une approche holistique qui s’attaque à l’impunité, place les Droits de l’Homme au centre de la réponse sécuritaire et va au-delà de la seule réponse militaire.
Elle a mis l’accent sur la protection des civils et la lutte contre l’impunité ainsi que sur le soutien à la Force conjointe du G5-Sahel. « Les initiatives de paix et de réconciliation menées par les communautés démontrent qu’il est possible de désamorcer les tensions et de réduire la violence par le dialogue et par le biais de mécanismes de résolution des conflits, afin de s’attaquer aux facteurs qui contribuent à la violence intercommunautaire, tels que la compétition en matière d’accès à des ressources peu abondantes », a-t-elle déclaré. « Il est inacceptable d’être obligé de choisir entre renoncer à ses droits fondamentaux et être tué », a déclaré Brands Kehris avant d’ajouter qu’il est « absolument essentiel de travailler au rétablissement progressif de la présence et de l’autorité de l’État dans le centre du Mali et dans tout le pays ».
Source : Le Challenger