L’information a été donnée hier samedi 20 août 2016 à la Maison de la presse par le Comité national d’organisation du sommet Afrique-France (CNOSAF). C’était au cours d’une conférence de presse animée par son président et d’autres membres du CNOSAF. Objectif : informer l’opinion nationale et internationale sur les activités entreprises par le CNOSAF pour la bonne organisation de cet important sommet qui se tiendra les 13 et 14 janvier 2017 à Bamako.

D’entrée de jeu, le président du CNOSAF, Abdoulah Coulibaly a retracé le contexte sécuritaire du Mali de 2012 à nos jours. Un contexte qui lui a fait dire que le Mali, il y a deux ans, était dans une situation très critique. Toutes choses qui suscitent aujourd’hui, selon lui, le doute chez certaines personnes par rapport à la tenue de cet important sommet.

Pour Abdoulah Coulibaly, le CNOSAF est a pied d’œuvre pour relever le défi de la bonne organisation de ce sommet considéré capital pour le Mali qui se relève de sa lancinante crise. Aucun aspect (mobilisation sociale, sécurité, salubrité, hébergement, santé) n’est pris à la légère. Des programmes structurants sont élaborés autour de la salubrité, la mobilisation sociale, l’hébergement ainsi que certains aspects de la sécurité et de la santé.

Pour la mise en œuvre de ces programmes, près de 4000 jeunes seront recrutés dont 3500 s’occuperont des aspects de la salubrité à savoir, le curage des caniveaux des quartiers populaires, le nettoyage des rives du fleuve Niger à Bamako, le ramassage et l’élimination des déchets plastiques, le reboisement et l’aménagement des espaces verts, etc.

Pour l’exécution des tâches de salubrité, le CNOSAF a prévu des opérations “Sotrama” et “Bozos ou Somonos”

En initiant l’opération Sotrama, le CNOSAF, selon le responsable du volet assainissement, entend mobiliser et sensibiliser le maximum de populations Bamakoises sur la salubrité à travers la “Sotrama” qui est le moyen de transport le plus pratiqué et indispensable à Bamako. Plus de 500 Sotrama seront sélectionnées et décorées aux couleurs du Sommet et à travers lesquelles, des jeunes véhiculeront des messages de salubrité.

S’agissant de l’opération “Bozos“, elle sera chargée du nettoyage des berges du fleuve Niger de Sébénicoro à Missabougou. Cette tâche sera exécutée par au moins 400 jeunes sélectionnés par les maîtres de l’eau ou les Bozos en collaboration avec les familles fondatrices de Bamako. Aussi, 300 jeunes s’occuperont du pavage de certaines rues principales de Bamako.

Pour le président du CNOSAF, ce sommet offre beaucoup d’opportunités en termes d’assainissement, de création d’emplois mais aussi de finances pour notre pays. Les acteurs de nombreux secteurs y tireront profit.

Abdoulah Coulibaly a souligné que le sommet permettra à beaucoup de Maliens de trouver le sourire, parce qu’il va créer non seulement des emplois pour la jeunesse, mais drainera un flux financier vers le Mali dans le secteur de l’hôtellerie et d’autres secteurs.

“La France aurait pu confier l’organisation de ce sommet à d’autres pays qui ont plus  d’hôtels ou plus sécurité que le Mali, mais elle ne l’a pas fait. Nous ne pouvons que rendre hommage à la France pour ce geste de solidarité à l’endroit du Mali”, a affirmé le conférencier.

Le président du CNOSAF d’assurer que ce rendez-vous aura bien lieu les 13 et 14 janviers 2017 à Bamako et certains chefs d’État ont même déjà confirmé leur participation. Le président du CNOSAF a ainsi, par cette annonce, coupé court à la rumeur selon laquelle,  l’organisation de ce sommet a été retirée au Mali et confiée à la Côte d’Ivoire.

“On ne réussit rien dans le doute et dans la division”, a dit Abdoulah Coulibaly qui invite tous les Maliens de quelque bord politique que ce soit à se donner la main pour la réussite de ce sommet.

Plus 50 chefs d’État et leurs délégations sont attendus à ce sommet de Bamako. Le secrétaire général de l’ONU, les présidents de la Banque mondiale et du FMI ainsi les présidents des organisations régionales et sous-régionales africaines sont également attendus. Les débats porteront sur la jeunesse, le genre et l’économie.

Le CNOSAF a assuré que toutes les conditions sont réunies pour l’accueil et hébergement de tous les invités. Concernant l’hébergement, il ressort de la conférence de presse que 61 hôtels dont 2198 chambres seront disponibles. Ces hôtels sont situés de 5 à 20 mn du Centre international de conférence de Bamako (CICB) où se dérouleront la majeure partie des travaux. Sans rentrer dans les détails, le conférencier a dit que le sommet sera ultra sécurisé.

Le budget d’organisation est estimé à 35,67 milliards FCFA, à financer par France et le Mali. La France s’engage à mobiliser et à gérer de son côté, environ 5 millions d’euros. Sur les 35 milliards FCFA, 3,96 milliards FCFA sont directement gérés par le CNOSAF pour la mise en œuvre de ses activités. Les départements ministériels impliqués dans l’organisation géreront le reste des sous dans l’exécution des tâches qui leur sont confiées.

Abou Berthé

Source:divers