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Sommés de quitter la voie publique : Les revendeurs de carburant s’offusquent et exigent de rencontrer IBK

Les détenteurs de points de vente et revendeurs de carburant sont très remontés contre la décision du maire de la Commune V du District de Bamako, Boubacar BAH dit Bill, qui les somme de déguerpir de la voie publique au plus tard le 30 septembre prochain. Ils ont tenu à le faire savoir à travers une conférence de presse organisée, le samedi 27 août 2016 au siège du Synacodem.

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C’est Ousmane Daou, président de l’Association des revendeurs de carburant qui a animé ladite conférence. Il était assisté de plusieurs membres du bureau national.

D’entrée de jeu, le pétrolier a affirmé que l’objectif de cette conférence est de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin face au climat délétère qui prévaut aujourd’hui entre eux et les autorités publiques. Selon lui, tout est parti de la décision N°248/MCV/DB du 16 août 2016 portant annulation d’autorisations provisoires d’installation, signée du maire de la commune V du District de Bamako. Cette décision les invite à libérer la voie publique au plus tard le 30 septembre 2016.

Le conférencier a tenu à faire l’historique de sa profession qui, selon lui, est une émanation du Président Alpha Oumar Konaré. Ce dernier, soutient Ousmane Daou, après une visite à l’extérieur les a conviés à la mairie du District pour échanger. C’est alors qu’il leur aurait soumis l’idée de la création des petits points de vente de carburant pour remplacer les bouteilles géantes qu’ils utilisaient à l’époque. Ainsi, après plusieurs rencontres, le gouvernorat a demandé aux différentes mairies de la capitale de donner des places aux revendeurs de carburants. C’est ainsi que les points de vente de carburant à travers la ville furent créés.

Le président Daou a indiqué que tous les points de vente sont installés suivant un cahier de charge qu’ils respectent à la lettre. C’est-à-dire que comme les grandes stations services, ils doivent respecter une distance réglementaire de 26m des résidences ou des écoles.

L’orateur du jour dira qu’avec cette mesure, ce sont 3900 emplois qui seront supprimés. « Alors quel genre est le Président  IBK, qui au lieu de créer les 200 000 emplois promis en supprime », se demande le Président Daou.

« Notre inquiétude est grande. La désolation se lit dans tous nos foyers, car le spectre de crever de faim nous hante », a-t-il dit.

Il insiste que  dans certains pays, c’est ce genre de secteurs qui sont protégés par l’Etat. Mais, sur un ton très élevé, il précisera que ce n’est ni le maire, ni le gouverneur, mais bien IBK en personne qui est à la base de telles mesures impopulaires. Car, affirme t-il, c’est lui que les Maliens ont élu.

Toutefois,  Ousmane Daou n’a pas manqué de  conseiller le chef de l’Etat: « IBK doit faire très attention avec ce genre de mesures, sinon il risque de se mordre le doigt un jour. Il ne doit pas oublier la façon dont les Maliens l’ont choisi. S’il s’en souvient il ne doit pas se comporter ainsi ». L’homme s’est dit surpris qu’à l’époque de leur installation, c’est le même IBK, alors Premier ministre qui les a soutenus et qui, aujourd’hui, retourne sa veste ainsi. Il ajoutera aussi qu’à chaque occasion, « IBK aime faire appel à Dieu, or Dieu n’aime pas qu’on affame les pauvres. Le bon Dieu est contre de telles choses ».

Le responsable des revendeurs va plus loin, accusant les autorités de vouloir les « tuer au profit des grandes stations services et les stations des politiciens. Ils sont en train de préparer l’avenir de leurs enfants, pendant ce temps, ils hypothèquent celui des nôtres. Or, si les jeunes sont opprimés sans issue, leur seule alternative va rester l’immigration ou prendre les armes. C’est cette voie qu’on leur offre aujourd’hui. On a appris qu’IBK est inaccessible, pourtant il va devoir nous recevoir, car hier quand il avait besoin de nous, c’est lui qui nous courait après et c’est sûr que demain, il reviendra vers nous. Nous sommes le peuple, si on veut voir notre président, il n’est pas question qu’il soit inaccessible. Il est là pour nous, et non contre nous.»

Partant, l’homme a indiqué qu’ils vont demander une audience dès ce lundi et si le Président IBK ne les reçoit pas, « Dieu décidera de la suite des événements ».

Harber MAIGA

Source : Le Prétoire

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