Elle se base, entre autres, sur la mise en place prochaine d’un mécanisme de contrôle solide et de motivation du personnel de l’entreprise

L’année 2014 s’achève sur une bonne note en matière d’accès à l’eau potable dans les grands centres urbains de notre pays. L’information a été donnée mardi, par le président directeur général de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (OMAPEP-SA), Adama Tiémoko Diarra. C’était lors des travaux de la 12è session de son Conseil d’administration, dans les locaux de la société à Magnambougou Faso-Kanou, en présence de l’ensemble des administrateurs. L’ordre du jour portait sur l’examen et l’adoption des rapports d’activités et d’exécution du budget 2014. Les administrateurs ont également examiné et adopté le budget 2015.
Créée en 2010 à la faveur de la faveur de la séparation des services de l’électricité et de l’eau, la SOMAPEP a pour mission de réaliser les infrastructures hydrauliques dont elle est concessionnaire. Il s’agit des ouvrages de production, de stockage et de distribution, dans le but d’assurer un accès à l’eau potable des populations urbaines du Mali.
Dans la poursuite de cet objectif, la société a réalisé courant 2014, des travaux de renforcement de production, d’extension du réseau de distribution et de réhabilitation des systèmes d’adduction d’eau dans certains centres du périmètre de concession. Ainsi, la production d’eau a connu une augmentation avec une capacité additionnelle de 36 300m3 par jour, couvrant les besoins de plus de 700 000 personnes. Pour la ville de Bamako, deux stations de potabilisation d’eau ont été réalisées, mises en fonction à Missabougou et Kalabancoro. Elles ont une capacité de production respective de 12 000 m3 et 18 500 m3 par jour. Deux forages ont été mobilisés pour l’adduction autonome du quartier de Sénou, soit une production de 2 500 m3/jour. La capacité de production additionnelle d’eau potable cumulée pour la ville de Bamako au cours de l’année 2014 s’élève à 33 000 m3/jour.
La ville de Kati a été dotée de 3 forages pour une production additionnelle de 1 500 m3/jour. La ville de Bandiagara a bénéficié de deux forages pour une production additionnelle de 600 m3/jour. Pour la ville de Tombouctou, un forage a été mobilisé pour une production additionnelle de 1 200 m3/jour. Dans le cadre du renforcement de la production des centres, 46 forages de reconnaissance ont été réalisés pour l’alimentation en eau potable des villes de Nioro, Kayes, Kati et Koutiala. Les travaux de construction d’un décanteur supplémentaire au niveau de la station de production d’eau de Gao ont été lancés. La construction d’un électrolyseur au niveau de station de Djicoroni para est en cours. L’année 2014 a été marquée aussi par l’extension du réseau de distribution d’eau, avec la pose de 48 820 mètres de réseaux à Bamako, Kati, Bandiagara et Tombouctou. Une dizaine d’études ont été menées ou entamées. Les efforts ont été poursuivis en matière de recherche de financement.
Le budget prévisionnel pour l’année 2015, élaboré conformément à la note d’orientation qui définit les grandes orientations et stratégie de la direction générale de la SOMPEP, se chiffre à 58,2 milliards Fcfa. Il est composé des investissements extérieurs, des subventions de l’Etat et des ressources propres issues des redevances du patrimoine. Selon le PDG de la Société, le budget 2015 semble davantage s’inscrire dans un contexte beaucoup plus favorable avec le démarrage des travaux du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, le calage du modèle partagé de simulation économique et financière de la Commission de régulation de l’électricité et de l’eau (CREE) et l’adoption en cours de l’accord d’établissement de la société.
L’objectif budgétaire 2015 sera d’assurer le maximum d’investissements tout en veillant sur l’équilibre financier du secteur. Pour ce faire, il faut assurer les obligations de financement contractuelles de la société. Ceci passe également par la maîtrise des dépenses de fonctionnement et des investissements. Il faudra pus d’investissement sur fonds propres pour améliorer la production et la distribution d’eau potable dans les zones de déficit chronique, en attendant la réalisation des projets beaucoup plus structurants, liés essentiellement au financement extérieur, a soutenu le PDG de la SOMAPEP. Des actions techniquement et financièrement réalisables, seront mises en œuvre pour la gestion de la période de pointe. Les ressources liées à la redevance de concession seront mobilisées. D’autres actions concerneront la mobilisation des fonds liés aux accords de financement signés avec les partenaires financiers et la recherche de nouveaux financements.
Ce budget devra tenir compte de la nécessité de renforcer le personnel de la société avec l’augmentation en vue des charges de travail. Son exécution doit se faire dans le strict respect des procédures, a souligné Adama Tiémoko Diarra. A cet effet, l’un des facteurs importants de cette quête de performance, sera mis sur la mise en place d’un mécanisme de contrôle solide et de motivation du personnel de l’entreprise, a-t-il annoncé.
En terme de perspectives, l’année 2015 connaîtra la poursuite des efforts dans la satisfaction des besoins des usagers d’eau. Dans ce cadre, il est prévu le renforcement des adductions d’eau de Kayes, Kati, Koutiala et Sikasso. Un nouveau filtre sera construit pour renforcer l’adduction d’eau de Gao. Des extensions de réseaux de distribution d’eau seront réalisées dans les centres. Les schémas directeurs d’approvisionnement en eau potable des 17 centres hors de Bamako seront finalisés.
C.A.DIA