Le Directeur Général du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation, serait-il en fin de compte un comédien qui n’a plus sa place au sein de cette structure ? La question se pose, car l’homme rassurait, à quelques encablures du mois sacré de Ramadan, que le marché malien était bien approvisionné en produits de première nécessité pour que les Maliens n’aient pas ressentir les effets de la vie chère durant ce mois. Et bien, malgré les constats et les assurances donnés, les maliens peinent à avoir le salut ! Tout est cher et hors de portée !
En effet, à la veille du début du Ramadan, les maliens s’inquiétaient sur la fourniture du marché en produits de première nécessité et la spéculation sur le prix. Le Directeur Général du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation, Boucadary Doumbia, au cours d’une rencontre appelée « Café de Presse » avec les hommes de médias, rassurait alors sur le ravitaillement correct du pays en produits de première nécessité pendant le mois de ramadan. « On est en mesure de rassurer la population aujourd’hui qu’il n’y aura pas de rupture de stock. Le mois de Ramadan se passera dans des conditions plus que normales », avait-il déclaré avec une certaine confiance.
Et sur le prix des denrées alimentaires des produits les plus consommés pendant le Ramadan, il soulignait que son service aura à l’œil les spéculateurs vont vendre à des prix que ceux indiqués par les autorités. « Nos agents seront sur le terrain pour contrôler. Ceux qui se feront prendre, subiront les rigueurs de la loi », avait-il lâché. Rien que du vent, on se demande si ce n’est pas lui qui a besoin de subir la rigueur de la loi, comme ses supérieurs d’ailleurs, eux qui font que donner de faux espoirs aux maliens depuis le début de cette transition !
En effet, depuis août 2022, des mesures sont annoncées pour casser la hausse vertigineuse et insupportable des prix des matières premières pour la majorité des maliens, en vain ! Le gouvernement avait en effet annoncé une série de mesures supposées pouvoir soulager les maliens après bien sûr un conseil des ministres tenu en avril 2022 sur le même sujet. Malheureusement, à ce jour encore, le constat est amer. Le prix du kg du sucre local fixé à 600 FCF, et celui du sucre importé à 650 FCFA est loin d’être respecté. N’en parlons pas pour ce qui est des prix de l’huile, du riz et du mil. La viande ? Peu de maliens peuvent s’offrir le luxe d’en manger aujourd’hui !
Cela, malgré le fait qu’il a été décidé de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce ; de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur ; d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet ( des dénonciations qui ne servent à rien dans la plupart des cas) ; de renforcer la fréquence des contrôles ; d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des forces de sécurité…
Après avoir proposé (en 2 août 2022) aux autorités un document cadre contre la vie chère au Mali, fruit des mois de réflexion, le Front populaire contre la vie chère est déterminé à veiller à l’exécution correcte des mesures annoncées par le gouvernement. Sauf qu’à part de proposer et de dénoncer, il dispose de peu de moyens pour ce faire !
Flani SORA
Source : Notre voie