Dans la société post-moderne, le simulacre a fini par précéder et déterminer le réel !
Dans le chapitre du nihilisme, l’auteur nous fait remarquer que lorsque l’omniprésence de Dieu ne peut être ressentie qu’à travers l’image qui le symbolise, alors cette image religieuse se substitue à l’idée de Dieu. Et c’est ainsi que le simulacre devient tout puissant, suggérant que Dieu n’a jamais existé et que seule sa représentation est réelle. Ce qui suppose que l’abondance de simulacre dans une société, entraîne l’esprit des gens à nier le divin et les valeurs morales au point de dévaluer l’importance du lien social et d’oublier le sens et le caractère sacré de la vie.
Pour Nietzsche, le nihilisme désigne la forme et le sens de la crise qui affecte la civilisation dans tous ses aspects. La décadence constitue l’état morbide que prend cette crise dans le monde et finit par se confondre avec l’idée même d’humanité…
Quand un supposé ancien rebelle, investi ministre au nom de son groupe armé, parle d’un Mali de demain unifié, cela nous ramène aux mêmes manipulations connues dans le passé. Et pourtant les expériences abondent avec de tels cas de chantage.
Iyad considéré comme l’un des premiers responsables de l’invasion du Mali par le terrorisme, avait servi dans un passé récent au niveau de la diplomatie malienne. Même s’il avait servi dans la rébellion avant d’intégrer la diplomatie malienne. Lorsqu’il s’agit d’agencer des mots et des concepts pour donner corps à une instrumentalisation d’un Mali unifié afin de se donner bonne conscience, il est aisé de faire la remarque que le peuple malien confond la paix comme condition obligatoire par rapport à une paix sous fond de menace et de déstabilisation. Les concepteurs de la division du Mali indépendant, réclament aujourd’hui un Mali unifié avec des armes à la main, parlant d’un Mali de demain. La paix dans l’unité n’a aucun prix en dehors d’une intégration choisie et volontaire.
Avec une arme pointée, tous les régimes démocratiques, ont ouvert la porte aux réfractaires tentant d’aboutir à une intégration réussie. Mais les intentions demeurent floues et les conditions de chantages comme normes.
On n’est pas Malien pour un temps et autre chose sortie d’une utopie pour un autre temps. Il faut se rappeler et ne jamais oublier les traces de l’histoire. Seule condition pour édifier un Mali de demain réussi.
Touré Abdoul Karim
Source: Journal Démocrate- Mali