Le PDG de la société minière Barrick, Mark BRISTOW, a animé dimanche dernier à Loulo, une conférence de presse pour faire le point sur les activités du complexe Loulo-Gounkoto, dans le cercle de Kéniéba. Le PDG, appuyé par les ingénieurs et les techniciens de la société, a largement évoqué la production minière, la contribution de la société à l’économie malienne, les emplois créés, la place des fournisseurs locaux, la relecture du code minier, les perspectives, etc.

En effet, le partenariat de 26 ans entre Barrick (anciennement Randgold) et l’État du Mali a fait de l’industrie minière aurifère de notre pays un leader mondial bien positionné pour une plus grande croissance.
Dans ses explications, Mark BRISTOW a déclaré que le complexe Loulo-Gounkoto, l’un des dix premiers producteurs d’or au monde, était la plus grande entreprise en termes de valeur d’entreprise de toute l’Afrique de l’Ouest.
Selon lui, avec la mine de Morila, le complexe a contribué à hauteur de $ 9.3 milliards à l’économie malienne et a représenté entre 5 et 10 % du PIB du pays au cours des dix dernières années.
« Loulo-Gounkoto est l’un des plus gros contribuables et employeurs du Mali, avec une main-d’œuvre de quelque 7 000 personnes, dont 97 % sont des Maliens. Pendant la durée de vie du complexe, l’État a bénéficié de plus de 70 % des retombées économiques qu’il a générées », a affirmé le PDG.
Pour lui, cette contribution est très significative quand on sait que cela n’est pas le cas dans d’autres pays.
«La contribution de notre société est comme si chaque trois mois l’on couvre la masse salariale d’un mois des fonctionnaires du Mali. Sur les 26 ans de présence, nous avons injecté au Mali 5,500 mille milliards de FCFA», a dévoilé Mark BRISTOW, avant d’ajouter que de janvier 2023 à maintenant la contribution de sa société équivalait à 100 milliards de FCFA.
«Nous continuons à investir dans l’avenir de Loulo-Gounkoto. Une exploration performante a contribué à faire plus que remplacer les onces que nous exploitons en permettant d’identifier de nouvelles opportunités de croissance susceptibles de déboucher sur la prochaine génération de découvertes majeures dans la zone de Loulo. La nouvelle mine souterraine de Gounkoto, la troisième du complexe, a aménagé ses premières stations d’abattage et l’élargissement de ‘’Yaléa South’’ est en avance sur les prévisions», a salué BRISTOW.
Il a mis l’accent sur le partenariat mutuellement bénéfique afin d’apporter des avantages soutenus à toutes les parties prenantes, y compris les citoyens du pays.
Le PDG a souligné que conformément à la politique globale d’approvisionnement local de Barrick, les fournisseurs maliens ont totalisé 74 % des achats du complexe, soit $ 298 millions, au cours du premier semestre de cette année.
En ce qui concerne les opérations de Loulo-Gounkoto, BRISTOW a noté que le complexe continuait d’enregistrer de bons résultats et qu’il était en bonne voie pour atteindre ses objectifs de production pour l’année en cours. Il a insisté à dire que la sécurité de ses travailleurs restait au centre de ses préoccupations et qu’il n’y avait eu aucun accident avec arrêt de travail au cours du dernier trimestre.
Dans le cadre de la transition de Barrick vers les énergies renouvelables, il est à noter que le complexe procède à l’extension de ses installations d’énergie solaire et son système de stockage de batteries de 40MW.
Le projet alimente déjà le micro-réseau de la mine à hauteur de 10 MW et sa deuxième phase devrait être mise en service bien avant la date d’achèvement prévue pour la fin de l’année 2024.
De l’avis de Mark BRISTOW, en lieu et place de demander que l’or brille pour les Maliens, la question doit être la suivante : qu’est-ce qui doit être fait pour que l’or brille davantage ?
Au passage, il a déploré que durant les dix années passées, la préoccupation des différents gouvernements fût d’aller prendre auprès de la société plus d’argent. Contrairement à cette méthode, affirme Mark BRISTOW, la transition a plutôt décidé de faire l’audit du secteur minier pour savoir ce qui s’y passe réellement.
Il a souligné que les dispositions qui devraient être prises pour améliorer la situation après cet audit ne sont toujours là.
«Malheureusement, peu de temps après l’audit un nouveau code minier est sorti », a-t-il déploré.
Mark BRISTOW a signalé que juste après l’audit, sa société a écrit à la transition pour rassurer de sa disponibilité de travailler avec le Mali. Pour lui, des progrès ont été faits et il n’est pas bon de détruire ce qui a été réalisé dans le passé.
« L’or brille quand c’est un partenariat gagnant-gagnant avec une communication transparente’’, a déclaré Mark BRISTOW.

PAR MODIBO KONE

Source : Info Matin