Après un semblant d’accalmis, les tueries ont repris dans le centre du Mali notamment au pays Dogon. C’est cette reprise des hostilités contre la population civile que condamne le Collectif des Associations des Jeunes du Pays Dogon à travers un communiqué.
C’est le moment où le premier ministre chef du gouvernement entame sa tournée de cinq jours dans la région de Mopti que reprennent les assassinats visant des civiles dans cette partie du pays.
Pourtant, depuis près d’un mois on avait noté une certaine réduction des attaques. On a même vu les déplacés de la commune rurale Yoro dans le cercle de Koro regagnés leurs villages. On avait alors pensé que c’était le début d’une certaine pacification dans le Pays Dogon.
Mais voilà que cette situation insoutenable par les populations refait surface avec une attaque dans l’après-midi du 31 juillet 2019 dans la commune de Sangha faisant au moins huit tués, selon les dernières informations provenant des sources locales, et cela, à la veille de la tournée du premier ministre.
C’est ainsi que ce collectif, qui avait organisé une marche en juin dernier dans la capitale Malienne pour dire non aux massacres des civiles dans la région de Mopti, a publié un communique proposant des solutions pour éviter que la zone sombre encore plus dans la violence.
D’abord, le collectif demande à l’État de mettre l’accent sur l’action militaire pour débusquer tous les malfrats et leurs complices et de rendre opérationnel le dispositif militaire déjà existant sur place afin que les soldats puissent mener des actions de jour comme de nuit.
Ensuite, il demande que le gouvernement ouvre une voie de dialogue directe entre les vrais acteurs sur le terrain, et pour finir ce groupe d’associations veut l’implication des jeunes et des autorités locales par l’État, pour l’élaboration d’une feuille de route réconciliation après le conflit.
Le CAJPD termine son communiqué en exprimant sa disponibilité pour toute sollicitation de la part des différentes autorités du pays.
Saïdou Guindo (Stagiaire)
Malijet