Les responsables de la Fédération des associations et groupements de la société civile pour l’alternance au Mali (Fascam) ont animé, samedi dernier à la Pyramide du souvenir, un point de presse pour partager leurs propositions de sortie de crise.
Le président de la Fascam, Amadou Coulibaly, était le conférencier principal. Dans son exposé liminaire, il a présenté son organisation qui a comme devise : « Justice, fraternité et progrès ».
D’entrée de jeu, le conférencier s’est incliné devant la mémoire des martyrs tombés au champ d’honneur, avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés des dernières attaques terroristes dans le Septentrion et de la répression des manifestations contre l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
La Fascam a fait une déclaration qui se décline en douze actions et dans laquelle elle demande au peuple malien de privilégier l’intérêt général et aux organisations syndicales et formations politiques de surseoir à toute revendication pouvant compliquer la sortie de la crise.
La Fascam requiert aussi au Comite national pour le salut du peuple (CNSP) et à l’ensemble des Forces armées de s’inscrire dans la reconquête du territoire national. Elle propose l’audit de la gestion du défunt régime, marquée par le népotisme, la gabegie, la corruption.
Dans la même déclaration, la Fascam exige des nouvelles autorités de mettre en place une commission indépendante pour enquêter sur les dérives et les exactions du régime et une grande reforme dans les secteurs prioritaires de l’état. Elle demande à la communauté internationale de reconsidérer sa position pour mettre fin à l’embargo qui fragilise notre pays. Les membres de la Fédération invite le CNSP à transférer le pouvoir aux civils.
Dirigé par un Premier ministre technocrate pour un délai de 18 mois, le gouvernement sera composé de militaires, de représentants de partis politiques et de la société civile.
Cette architecture peut être dessinée par un cadre de concertation. Le patriotisme et la compétence sont des critères qui doivent prévaloir dans les choix, estime la Fascam qui prend aussi acte de la libération de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Elle invite le CNSP à s’investir pour la libération du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.
Il est utile de rappeler que la Fascam a été créée en 2019, sous la présidence d’honneur de l’imam, Mahmoud Dicko. Elle est membre du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
Amadou SOW
Source : L’ESSOR