La situation sécuritaire de notre pays demeure préoccupante. Les événements dramatiques du mois de juillet qui vient de s’achever, confirment que des efforts sont encore nécessaires de la part de toutes les forces présentes sur le terrain, pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire.
Le bilan en pertes de vies humaines frôle les 100 morts au cours de ce mois de juillet. La plupart des victimes sont des militaires et des membres des groupes armés. C’est dans la région de Kidal que l’on a enregistré le plus grand nombre de victimes (60 morts dans les combats du 21 et 30 juillet à Kidal et Tassik). Les Forces armées maliennes (FAMAs) ont essuyé de lourdes pertes lors de l’attaque de Nampala, le 19 juillet dernier. Retour sur les événements de fin juin à fin juillet.
Jeudi 29 juin : 4 soldats de l’armée ont été tués entre Goundam et Tombouctou, 2 autres blessés. Deux de leurs véhicules ont été emportés par les assaillants. Les soldats assuraient la sécurité sur un chantier de construction de route.
Jeudi 29 juin : Dix camions transportant des vivres et du carburant pour le compte de la mission de l’ONU ont été brûlés sur l’axe Douentza-Tombouctou.
Jeudi 29 juin : Un combattant membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui a été tué par balle à Gao.
Vendredi 1er juillet : 1 gendarme a été tué à Ménaka.
Mardi 12 juillet : 3 jeunes ont été tués et une trentaine d’autres blessés par balles lors d’une manifestation contre la mise en place des Autorités intérimaires à Gao. Des agents du maintien de l’ordre ont été blessés également. Le gouvernement a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités.
Mardi 19 juillet : Attaque contre le camp de l’armée à Nampala. Au moins 17 soldats tués, 35 autres blessés, des disparus et du matériel incendié ou emporté. L’attaque a été revendiquée à la fois par d’Ansardine et un nouveau mouvement se réclamant de la communauté peulh. Quelques jours plus tard, AQMI a indiqué que 4 de ses combattants ont été tués au cours de l’attaque. Ce qui porte à 21, le nombre de morts en tout.
Mardi 19 juillet : Deux membres des groupes armés ont été tués au cours d’un affrontement à Kidal, au sujet de la gestion d’un cheik-point.
Mardi 19 juillet : Un mort et un blessé suite à un affrontement entre le Gatia la CMA à Didi, 7 km de Ber.
Jeudi 21 juillet : Des échanges de tirs ont eu lieu entre des éléments de la CMFPR2, membre de la CMA et ceux du GATIA, membre de la Plateforme dans la région de Tombouctou, précisément dans le Gourma. Bilan : 1 mort et 1 blessé grave parmi les combattants de la CMPFR2.
Jeudi 21 juillet : Toujours dans la Région de Tombouctou, des hommes armés ont attaqué un check-point de la CMA à Timboukri, localité située à 30 km de Ber. Le bilan est de 4 morts, 1 blessé et 3 disparus pour la CMA. Un véhicule contenant des armes fut aussi emporté.
Jeudi 21 juillet : Des affrontements sanglants ont opposé le GATIA au HCUA dans la ville de Kidal. Bilan : une soixantaine de morts. La tension reste toujours vive à Kidal et environs.
29 juillet : La direction de l’information et des relations publiques (DIRPA) a annoncé que « un véhicule d’escorte de la Garde nationale a sauté sur une mine à 40 km avant Gossi en provenance de Hombori. Bilan : 2 morts, 5 blessés dont 4 graves ». L’attaque à la mine a été suivie de tirs à l’arme lourde.
30 juillet : Reprise des affrontements à Kidal entre le GATIA et le HCUA. Pas de bilan pour le moment. Certaines sources parlent d’une dizaine de morts, des blessés et des véhicules incendiés de part et d’autres (voir l’article ci-contre)..
Rassemblés par
A. DIARRA
Source : L’Essor