De nombreuses attaques ont été signalées courant ces mois derniers. Certaines portent la signature du Front de Libération du Macina d’Amadou Kouffa, recherché depuis le début de la crise malienne, mais des informations de sources sures font état que certaines attaques n’ont aucun lien avec ce dernier mouvement.
L’on se rappelle qu’en début 2012, pour se renforcer, le Mouvement National de Libération de l’Azawad avait opéré un massif recrutement dans de nombreuses zones, notamment dans le delta central et le séno. A l’époque, selon nos sources, ces jeunes, la plupart désœuvrée et pauvres n’ont pas du tout résisté à la tentation de ce mouvement. Les nouvelles recrues, après leurs séances de maniement d’armes commencent par percevoir 5000 francs CFA par jour. Apres quelques mois sur le terrain, les soldes sont améliorées en fonction de la performance des uns et des autres.
Au même moment, le Mouvement pour l’Unicité des Jihadistes de l’Afrique de l’Ouest (Mujao) recrutait dans la même zone, mais payait nettement mieux, nous indique notre source.
Quand le MNLA a été défait par les islamistes aux environs de Douentza et Gao en 2012, nombre de combattants du premier ont rejoint le second avec beaucoup de compromission. Les conditions de traitement étaient beaucoup mieux, dit on dans ce milieu. Cette situation a emballé plusieurs jeunes. Au-delà de l’aspect financier, il y a aussi lieu de signaler l’aspect religieux.
En Janvier 2013, la base du Mujao à la porte du sud Mali, konna, a été détruite par l’armée malienne et française. Toute chose qui obligea les combattants de se refugier auprès des siens avec armes et bagages pris dans leurs débandades. Les quelques rescapés s’étaient longtemps refugier dans les grottes de la falaise de Bandiagara et Douentza.
Maintenant, puis qu’il n’y a plus MNLA ni MUJAO, ces jeunes se sont reconvertis dans le banditisme, puis qu’habitué au gain facile. Ils n’ont pas de base précise et munitions limitées. Selon notre source, de nombreuses attaques sont opérées par ceux-ci pour des raisons de gain. Aussi, ils s’attaquent aux différents postes de gendarmerie pour se ravitailler en armes et munitions et emporter tout ce qu’ils y trouvent sur place. En tout cas, les dernières informations, selon nos sources, ils seraient en reconstitution dans le delta central et le Séno pour constituer une véritable force.
Benjamin SANGALA
L’Espérance