Le 13 juin prochain, la Minusma présentera son dernier rapport trimestriel sur la situation sécuritaire et politique au Mali. Déjà avant même que ce rapport ne soit soumis au Conseil, l’instance onusienne tire la sonnette d’alarme.
Alors que la question du renouvellement du mandat de la Minusma fait débat à Bamako. Au ministère de la Défense et des Anciens combattants, les tractations sont en cours sur les modalités de ce renouvellement. C’est ainsi que fin mai, le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense a reçu en audience le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, El Ghassim Wane. Les discussions ont été largement portées sur le renouvellement du mandat de ladite mission.
Les débats du renouvellement vont débuter ce mois-ci au Conseil de Sécurité à New-York. Avant le début des discussions, la Minusma présentera son dernier rapport trimestriel sur la situation sécuritaire et politique au Mali. Dans ce rapport, la mission onusienne tire la sonnette d’alarme et pointe du doigt les autorités de la Transition d’entrave sur plusieurs enquêtes que la Minusma a voulu mener notamment à Mourra. Selon le rapport, l’Etat malien ne contrôle plus que 15 % de son territoire du nord et 21 % du centre.
Le rapport indique aussi une montée en puissance des mouvements djihadistes. Allusion faite aux affrontements violents entre le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) dirigé par Iyad Ag Ghali et l’État islamique dans le Grand Sahara d’Adnane Abou Walid al-Sahraoui. Des affrontements qui continuent dans la zone dite des trois frontières à Tessit dans la région Gao. Et Andéramboukane dans la région de Ménaka faisant des milliers de déplacer.
Au sein de l’opinion publique malienne voir même au sommet de l’Etat avant même la présentation de ce rapport on réfute le document en le qualifiant de biaisé. Et que les occidentaux seraient derrière ce rapport.
Pour Mohamed Amara, Sociologue, c’est inexact. « Les soutiens de la Transition, perçoivent le rapport de la Minusma comme une attaque contre la Transition. C’est une façon de botter en touche ce rapport au moment où Boni est bloqué par la Katiba Serma et que Ménaka et Andéramboukane sont toujours sous les feux des djihadistes », a-t-il explique.
Ousmane Mahamane
Source: Mali Tribune