Après la chute de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, l’influent Imam de Badalabougou a annoncé qu’il retournait dans sa mosquée afin de se consacrer à ce qu’il sait faire : transmettre le message de Dieu. Mahamoud Dicko aurait-il regretté ses actions qui ont abouti au changement de régime ?
Le Mali vit en ce moment une période décisive de son histoire, un véritable calvaire par non seulement des attaques qui aboutissent évidemment à l’insécurité dans tout le pays, mais également par la situation politique et les tensions internationales autour. Le Mali, un pays qui souffre, a besoin de bien plus de choses pour appesantir ou accentuer son ascension vers l’émergence. Dans son ‘’Koutouba’’ du vendredi 5 novembre 2021, dans sa mosquée, selon les informations recueillies par certains médias, l’Iman Dicko a évoqué que les problèmes que le Mali traverse sont dus au manque de recours à des personnalités respectables qui pourraient servir de médiateurs entre les protagonistes pour qu’une solution puisse être trouvée à chaque problème. Ce genre de personne n’est pas dans le lot seulement des personnes âgées ni dans le rang des personnes coutumières, des savants ou des religieux. Et si cette personne ou ces personnes, selon la même source, qui pourraient servir de médiateurs dès que ça chauffe sont devenues rares dans un pays, quel serait l’avenir de ce pays ? Et de dire que le pays ne se construit pas avec les réseaux sociaux. Ici, l’Imam Dicko critique. « Le pays où on ne s’écoute pas, on ne se soutient pas, est destiné à s’effondrer », a-t-il ajouté. « Ce pays a besoin que ses fils s’entendent et se guident entre eux. Le croyant doit avoir un cœur pur qui aspire à la paix et non à la division. Toute personne qui vient au croyant avec le message de la paix, il faut lui montrer que « toi aussi, tu aspires tant à cette paix. Cela, pour convaincre sur des capacités réelles sur le plan interne à pouvoir établir un dialogue franc avec les protagonistes qui évoluent dans des groupes armés terroristes. Qu’ils qualifient comme « nos fils, les fils d’un même pays » a-t-il laissé entendre. Finalement, l’on ose dire que l’Imam Dicko a déjà regretté les actions qu’il a posées.
Moriba DIAWARA
Source : LE COMBAT