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Situation des travailleurs compresses : Katilé recadre Raky Talla !

Le mercredi 10 janvier 2018, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), par l’entremise de son Sécretaire Général, Yacouba Katilé a organisé une conférence de presse pour informer l’opinion sur la situation des travailleurs compressés en général et ceux de  l’ex HUICOMA en particulier. Cela quelques jours seulement après la sortie du ministre  du Travail, de la Fonction Publique et de Relations avec les Institutions de la République, Raky Talla, à la suite de la marche avortée des femmes des travailleurs de l’ex HUICOMA. Avec des arguments tenaces, le patron de l’UNTM a cadré la ministre sur certaines de ses accusations portées à l’encontre de la Centrale syndicale des travailleurs. 

Sortie hasardeuse ou une autre bourde du ministre reconduit du Travail et de la Fonction Publique ?

En tout cas, si pour les handicapés qui réclamaient leur droit d’intégration, on a canalisé la communication unilatéralement et injustement, cette fois-ci cela n’a pas été le cas. Car quelques jours seulement après la sortie en grande pompe médiatique du ministre, Diarra Raky Talla, pour dénoncer la tentative de marche des femmes de l’ex HUICOMA et de proférer des menaces de poursuites, le secrétaire général de l’UNTM est sorti de son silence pour apporter de la bonne information.

La preuve irréfutable apportée par Yacouba Katilé est le document du protocole d’accord signé le 30 mai 2010 entre le Gouvernement, le Patronat et l’UNTM. Dans ce document, selon M.Katilé, l’Etat s’est engagé à payer de façon globale les droits des travailleurs compressés. Notamment, les arriérés de 194 travailleurs de l’HUICOMA SA en sit-in à la Bourse du Travail pour la période allant du 1er janvier au 31 mai 2010. Un montant selon M. Katilé qui sera prélevé sur la provision de 2 milliards 100 millions FCFA. Comme promis, l’Etat a déboursé cette enveloppe qui était considérée au départ comme une aide sociale à ces travailleurs qui siégeaient à la Bourse de Travail. Mais à sa grande surprise, le Secrétaire Général de l’UNTM, affirme avoir appris qu’il y a eu de la magouille dans la gestion de ce montant de la part de sa centrale (dirigée à l’époque par Siaka Diakité). D’où leur détermination à démentir les déclarations du mnistre avec toutes les preuves. D’ailleurs, lors de cette conférence de presse, Seydou Diarra, le secrétaire chargé de la syndicalisation de l’UNTM souligne que ce fonds a été totalement géré par les structures de l’Etat,  la centrale syndicale n’ayant fait qu’orienter les décisions ; ce qui relève de son rôle.

M. Katilé soutient que l’Etat doit plus de 8 milliards FCFA rien qu’aux travailleurs de l’HUICOMA SA de Koulikoro. Et dure qu’il pensait qu’une solution avait été trouvée aux problèmes de cette huilerie cotonnière. Cela au regard que ces derniers temps beaucoup de ministres de la République s’y rendaient à plusieurs reprises sans daigner associer l’UNTM. Ceux-ci ont eu même à constituer une commission pour gérer la situation ; commission qui aurait demandé les comptes bancaires des compressés pour faire des virements, s’étonne le secrétaire général de l’UNTM.

En plus de cette maladresse que la ministre Raky Talla veut maquiller par des dénonciations, Yacouba Katilé s’indigne devant l’état de fait que le gouvernement veut occulter le cas des autres travailleurs compressés, pour faire de celui de Koulikoro sa seule préoccupation.

C’est pourquoi il a profité de cette sortie pour attirer l’attention des plus hautes autorités sur la situation des travailleurs d’autres entreprises telles que l’UTMA de Kita, la CMDT de Koutiala, l’Hôtel Azalai de Tombouctou, qui ont le même sort que ceux de l’HUICOMA SA de Koulikoro. Au total, selon M. Katilé l’Etat doit payer 12 milliards FCFA ( dont 8 milliards à ceux de l’HUICOMA SA de Koulikoro) en guise de droits et d’indemnités à tous ces travailleurs dans la situation de compression.

C’est pourquoi, il a affirmé qu’au lieu de chercher un affrontement avec les syndicalistes, le gouvernement devrait plutôt respecter ses engagements. Sans quoi, le secrétaire général de l’UNTM n’exclut pas très prochainement d’envisager des actions de vigueur, pouvant paralyser encore les services publics de l’Etat. Que Dieu nous en épargne !

Par Fatoumata Coulibaly

Par Le Sursaut

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