C’est la situation à Kidal qui est en train de pourrir les relations entre la France et le Mali. « Dans cette ville, nos forces de sécurité sont confinées, l’arme au pied. Kidal échappe aujourd’hui à notre contrôle, il faut que la souveraineté du Mali sur Kidal soit une réalité », avait déclaré le président Ibrahim Boubacar Keïta le 4 novembre, deux jours après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Du côté de l’armée française, on rétorque que les militaires n’ont aucun mandat pour interdire quoi que ce soit, mais on concède que la priorité à Kidal est de ne pas faire « exploser une situation » qui est déjà très complexe. Il s’agit, pour l’armée française, d’éviter des « débordements », entre l’armée malienne et le MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, organisation politique et militaire active dans le nord du Mali, qui revendique l’indépendance de la région de Tombouctou, Kidal et Gao. Le principal risque, pour la France, serait que l’armée malienne et le MNLA mènent une guerre qui ressemblerait à un règlement de comptes en oubliant « l’ennemi commun » : les terroristes. –
Source: L’Indicateur du Renouveau