Réservé pour réaliser la station de traitement des boues de vidange, le site de Sabalibougou courani est menacé d’extinction si aucune disposition n’est prise pour le protéger. C’est le constat fait par les députés lors d’une visite de terrain qu’ils ont effectuée sur le site, le 17 septembre 2019.
Sur initiative de la Coalition Nationale pour la Campagne internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CN-CIEPA/WASH), sept (07) députés de l’Assemblée Nationale du Mali se sont rendus le 17 septembre 2019 au site de Sabalibougou courani. Ils étaient accompagnés, pour la circonstance, par un technicien de l’Agence Nationale de Gestion d’Epuration du Mali (ANGESEM).
Sur le terrain, les honorables députés ont fait l’amer constat que les 25 ha retenus pour réaliser cette station, fait l’objet de convoitise de la part des prédateurs fonciers, car des Titres Fonciers y étaient créés sans oublier les maisonnettes construites et habitées par leurs propriétaires. Ces occupants réclament un dédommagement estimé à 2,5milliards F CFA. Au même moment, 160 millions de F CFA sont également exigés pour ceux qui y font du jardinage.
A ce jour, le gouvernement malien n’a entrepris aucune démarche pour mettre ces occupants dans leurs droits, alors que des Ministres ont affirmé que le gouvernement les a tous dédommager.
A ce propos, l’honorable Béridogo a exprimé son désarroi en ces termes : « Nous avons des appréhensions, des inquiétudes par rapport à la question d’assainissement de Bamako. Comme nous avons entendu parler des sites de traitement de boues de vidange, nous nous sommes déplacés sur le terrain pour en avoir le cœur net. Sur le terrain, nous avons été déçus, très amers, très désolés ». Qui renchérit : « Nous sommes à Bamako, la plus grande du Mali qui a besoin d’assainissement et d’eau potable. Il faut vivement de station d’évacuation des eaux usées afin la ville soit viable ».
A sa suite, l’honorable Salia Togola, président de la commission Développement rural, de l’Assainissement a affirmé que ce n’est pas une chance pour Bamako de ne pas disposer de station de traitement de boues de vidange, ce n’est pas non plus une chance pour Bamako de perdre un financement de réalisation de station faute de site.
Les hautes autorités sont plus que jamais interpellées à réaliser ces ouvrages au bénéfice des populations du District. L’honorable Togola fait ainsi référence aux 23 milliards de F CFA retournés à leurs bailleurs pour manque de site. C’est pourquoi, il appelle de ses vœux à protéger ce site.
Quant à l’honorable N’Doula Thiam, vice-président de la commission Eau, Energie, Mines, Industries, Tourisme, il a mis l’accent sur la nécessité de sauver la station d’eau potable de Kabala, en cherchant les 50 milliards de F CFA manquant pour la finalisation de ladite station. Ce financement est, selon ses termes, conditionné par la réalisation des deux poumons respiratoires que sont les stations de traitement des eaux sales. Leur sortie s’explique dans ce cadre.
Ambaba DE DISSONGO
Source: L’Observatoire