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Sit-in du collectif des contractuels de l’administration hier devant la Primature : 15 membres du collectif interpellés et auditionnés par la gendarmerie et la police

Hier mardi 2 juin, les collectifs des jeunes contractuels de l’administration du Mali ont tenu un sit-in devant la Primature dans le but de rencontrer le Premier ministre pour lui faire part de leur situation c’est-à-dire leur intégration à la fonction publique.

Malheureusement, ils ont été chassés à coups de bâton et de gaz lacrymogène de la part des éléments de la garde nationale, de la gendarmerie et de la police. Deux d’entre eux ont été interpellés au niveau de la Brigade Territoriale de Bamako Coura et treize au niveau du Commissariat du 14ème Arrondissement. Ils ont été tous auditionnés puis relaxés.

Selon le président du Collectif des contractuels de l’Etat catégorie E et D, Fassirima Diarra,  « depuis trois ans, le collectif est en pourparler avec l’Etat par rapport à l’évolution de leur situation administrative. Après plusieurs rencontres, les autorités nous avaient promis de trouver une solution définitive à notre situation. Malheureusement, nous avons appris que les dernières propositions faites par Mme la ministre de la Fonction publique nous sont défavorables. Donc, nous avons décidé d’organiser ce sit-in pour attirer l’attention du Premier ministre. Comme vous l’avez constaté le sit-in s’est très mal déroulé. Nous avons été gazés, frappés, blessés et plusieurs de nos collègues ont été interpellés par les éléments de la gendarmerie et de la police sous les instructions du Premier ministre ».

Poursuivant son intervention, il a affirmé : « le constat est amère, il faut accepter que personne ne nous prend au sérieux. La ministre a même soutenue que l’administration n’a plus besoin de régulariser notre situation alors que nous servons valablement l’Etat avec un salaire de 41 800 Fcfa en tant que cadre. Malgré que nous ayons été matés, nous allons continuer de protester pacifiquement, et continuer à travailler sans faire la violence. Les autorités ont plutôt prôné la violence que la négociation mais nous n’allons pas tomber dans ce jeu. Nous ne faisons que réclamer nos droits sans prendre les armes ni avec la violence« .

B DIABATE

 

source : L’Indépendant

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