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Sira Kouyaté : une brillante et talentueuse artiste qui est entrain de plonger dans la perversion et la vulgarité ?

La musique malienne a toujours été aimée de par le monde entier. La mélodie, le style et les thèmes développés ont toujours rimé avec sagesse et responsabilité. Cependant, depuis quelques années, nous assistons à des pratiques qui ôtent à la musique malienne ces valeurs d’antan. Il s’agit notamment des thématiques et de la manière dont ces dernières sont évoquées dans la musique de la jeune et ravissante artiste, Sira Kouyaté. Une pratique qui se fait au vu et au su des griots maliens, pourtant structurés et organisés à travers l’association ‘’Djéli-tonba’’. Sans porter un discrédit sur la jeune artiste, il va sans dire qu’elle piétine l’image du giottisme dans notre pays.

sira kouyate artiste chanteuse musicienne

Sira Kouyaté est une  griotte, franco malienne, qui  hérite de la musique de ses parents. Fille de Mamayi Kouyaté (grand conteur et joueur de Ngoni)  et de Mah Damba (chanteuse), elle est la petite fille de Djeli Baba Sissoko. Sira chante depuis l’âge de trois ans, managée par sa mère, qui l’amenait chanter dans les cérémonies de mariage et de baptême. Cependant, force est de reconnaitre que cette belle demoiselle piétine l’image du griottisme à travers ses chansons vides de sens et qui incitent à la débauche.

Ce qui a attiré notre attention sur cette belle demoiselle à la voix d’or, ce sont les propos on ne peut plus déplacés qu’elle utilise dans ses chansons et qui ternissent profondément l’image de la classe dont elle est issue. Elle dit, dans l’une de ses chansons, ‘’Chéri ka sourôdouman ni ma tôtonela’’. Autrement dit, le plaisir que mon chéri ma donné hier soir, m’a mis hors de moi. Elle va plus loin en disant, ‘’grâce au travaillement de mon chéri hier soir, j’ai mal partout’’. Et pire encore elle va jusqu’à parler de position de Ninja…

Enfin bref, comment peut-on admettre de telles paroles dans un album ? Nos artistes ne disposent-ils pas d’autres moyens plus respectueux de la morale et de nos valeurs sociétales pour se faire une place au soleil ? Qu’elle est la responsabilité des Medias et des chaines de diffusion dans la promotion de telles musiques ? Qu’en est-il de la responsabilité des organisations de griots et d’artistes ? Où va la musique malienne, si les jeunes artistes qui sont sensés la promouvoir ne se reconnaissent qu’à travers des propos injurieux et déplaisants ?

Cet article, il convient de le signaler, ne cache aucun objectif caché qui aurait pour but de salir le nom et la réputation de la jeune Sira Kouyaté. Mieux, il entend tout simplement attirer l’attention de l’opinion nationale sur une pratique, beaucoup critiquée chez les jeunes rappeurs et, qui est en train de s’étendre à d’autres couches musicales notamment les griottes et autres musiciennes. Nous estimons que la musique malienne mérite plus que ces propos vulgaires. Et Sira Kouyaté dispose de tout le talent requis pour briller dans le métier, sans utiliser des insanités dans ses chansons. Elle a plus intérêt à se ressaisir et retourner à l’école du vrai giottisme, celui-là qui éduque, instruit et divertit dans le bon sens, que de promouvoir de mauvaises idées dans le cerveau de ses fans. Dieu seul sait combien ils sont nombreux et l’impact de ces paroles sur eux.

KANTAO Drissa

Source: Le Flambeau

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