La filière mangue occupe une part non négligeable dans l’activité économique dans la Région de Sikasso. C’est pour la promouvoir et défendre les intérêts collectifs de ses intervenants auprès des autorités nationales et des instances internationales œuvrant dans le domaine du développement de la production, de la transformation, de la commercialisation et du transport de la mangue, qu’a été créée le Comité régional interprofession de l’Interprofession mangue. Cette instance a tenu son assemblée générale le 29 décembre dans la ville de Sikasso.
Le Comité régional interprofession mangue de Sikasso est constitué des représentants de l’ensemble de la Région de Sikasso (organisations faîtières de producteurs de mangue, exportateurs, transformateurs, pépiniéristes et pisteurs chargés de la cueillette de la mangue). Il a fait le bilan de ses activités de 2011, date de sa création, à 2015 lors de l’assemblée générale.
Selon la FAO, notre pays produit environ 200 000 tonnes de mangues dont seulement le quart fait l’objet de transformation et de commercialisation. Une bonne partie de la production est donc perdue sur place. D’où la nécessité de prendre des initiatives d’envergure pour rentabiliser cette production qui a un caractère saisonnier et périssable.
Le rapport d’activités présenté par le secrétaire administratif du Comité, Cheick dit Kèlètigui Berthé, établit que les principales activités ont été menées dans les domaines de la formation, de la lutte contre les mouches des mangues, du traitement et de l’entretien des vergers. Des voyages d’études ont été également organisés au Burkina Faso et au Ghana. Selon Berthé, toutes les organisations faîtières, membres du Comité ont bénéficié de formations qui doivent être consolidées surtout dans le domaine de la traçabilité et de l’entretien des vergers. Il reste cependant beaucoup à faire dans la commercialisation et l’appui institutionnel, l’augmentation des équipements de transformation, la certification, la dotation des acteurs en caisses de récolte ainsi que l’acquisition de pots pour les pépiniéristes.
Selon le président du Comité interprofession mangue, Moctar Fofana, plusieurs contraintes continuent d’influencer négativement sur la qualité de l’offre de mangue sur le marché. Il s’agit, entre autres, de l’enclavement des zones de production, des difficultés d’accès au crédit bancaire, de l’insuffisance d’infrastructures de transport et de conditionnement des mangues. Les participants ont remercié le ministère du Commerce et de l’Industrie ainsi que le Cadre intégré pour leur appui en matériel phytosanitaire au Comité régional interprofession mangue de Sikasso.
A l’issue de son renouvellement, le bureau du Comité est composé de neuf membres dirigés par Moctar Fofana, reconduit pour un mandat de 5 ans. Le 1er vice-président de la Chambre régional d’agriculture de Sikasso, Abdoul Karim Sanogo, a remercié le Comité pour les efforts consentis avant d’inviter ses membres à la cohésion.
F. DIABATE
AMAP-Sikasso
Source: Essor