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Signature du 20 juin : IBK arrache « la paix »

C’est fait. La Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) a signé le samedi 20 juin 2015, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu des négociations d’Alger

Cet accord, malgré certaines incohérences, s’avère une base sur laquelle le gouvernement malien  doit s’activer pour ramener la paix et la quiétude au Nord du Mali.

 

La signature de l’accord par la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) du samedi 20 juin s’avère importante et décisive pour tourner cette page triste de l’histoire de notre pays. Le Mali, depuis l’éclatement de cette crise, était en quête de  paix. Aussi, le président IBK, après la débâcle de l’armée malienne lors des événements du 17 au 21 mai, avait opté pour la négociation afin de trouver une issue heureuse à cette crise qui n’avait que trop duré. C’est pourquoi, la médiation, dirigée par l’Algérie, fut sollicitée en lieu et place de celle du Burkina Faso. Les groupes armés réticents au début, ont fini par céder à la pression de la France pour accepter la médiation algérienne.

 

C’est après cinq rounds de pourparler intenses que les différentes parties au conflit ont accordé leurs violons sur un  document appelé «Accord d’Alger». Ce document, malgré qu’il respecte l’unicité et l’intégrité du Mali, sa forme républicaine et laïque, comporte quelques incohérences de nature à mettre à mal la mise en œuvre de l’accord. Surtout concernant  le relevé des conclusions des consultations préparatoires à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé à Alger juste après la signature du 15 mai.

 

Ce document contient les préoccupations de la Coordination des mouvements de l’Azawad dont l’application sur le terrain risquerait de réveiller les vieux démons. Il est dit dans ce document que60 % de la sécurité territoriale du Nord du Mali sera assurée par des militaires de la Cma et les autres 40 % restants seront constitués de militaires de l’armée malienne et des milices pro-gouvernementales. Toute chose qui met en mal la souveraineté du Mali.

 

Aussi, c’est une insulte aux populations de voir leurs bourreaux échappé à la justice et les voir patrouillés au nom de la réconciliation nationale. La Cma a en outre obtenu la création de deux régions administratives à Taoudéni et à Ménaka. Des détails qui ne figurent pas dans l’accord du 15 mai signé par le gouvernement du Mali, la plate-forme et  deux groupes armés du Nord. Mais, qui ont été signé à Alger par le gouvernement malien et la Cma.

 

Le président IBK, dont l’entame du règne a été truffée de mal gouvernance et de revers militaires, n’attendait qu’un seul geste de la Cma pour aller à la paix. La décision de la Cma d’aller à la paix par la signature de cet accord ne pouvait qu’avoir un écho favorable du côté de Koulouba. IBK voulait, vaille que vaille, cet accord pour la paix et la réconciliation nationale. Au finish, il vient de l’avoir samedi dernier 20 juin. Il y tenait afin de tourner cette page sombre de notre pays et se consacrer à son programme.

Serge BAMBA

Source: Autre presse

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