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Sidiki Sow: le jeune malien qui veut utiliser des mouches pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Utiliser des mouches Soldats Noires pour «assurer la sécurité de l’alimentation animale». C’est le pari de Sidiki C. Sow, un jeune entrepreneur malien.

sidiki sow entrepreneur directeur pdg protera farms

Sa startup «ProtERA Farms», initiée en mai 2016 démarrera, bientôt, ses activités en Côte d’Ivoire.

Son concept est simple. Transformer les larves de mouches en farine pour nourrir la volaille et les poissons. Selon le jeune malien « la sécurité alimentaire humaine dépend de la sécurité alimentaire animale ». Car, révèle-t-il, 30% des céréales mondiales et 25% des poissons océaniques sont utilisés pour la nourriture des animaux. Une telle demande de récolte, à l’en croire, a connu une augmentation des prix au cours des dix dernières années. C’est pourquoi, argumente-t-il, il faut remplacer les graines par les insectes. Car, «les insectes, explique-t-il, fournissent une solution plus respectueuse de l’environnement et peuvent devenir plus abordables à mesure que l’industrie grandit».

ProtERA Farms s’est fait connaître du public malien en janvier 2017 lors du sommet Afrique France de Bamako. Depuis, l’entreprise, une des cinq bénéficiaires de l’édition 2016 du programme Accelerate 2030,  a poursuit sa grande tournée de collecte de fonds. Avec le soutien de Impact Hub et du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Établie en Côte d’Ivoire, la startup compte produire suffisamment de farine pour toute l’Afrique de l’Ouest. Ses activités, si tout va bien, indique son fondateur, débuteront en automne prochain.

Des solutions locales pour un problème global

A sa façon, ProtERA contribue à la lutte contre le réchauffement global de la terre. «Chaque tonne de farine de larves de mouches permet d’économiser une tonne de poissons océaniques», affirme Sidiki C Sow. En remplacement de la farine de soja, l’utilisation de la farine de larve réduit la surface des terres à cultiver. Aussi la quantité d’eau et des pesticides contribuent moins aux émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

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Des insectes en tant que nourriture de volaille est une meilleure santé, assure l’entrepreneur. On constate une croissance et un développement plus rapide et un rendement plus élevé des œufs. Car, les insectes sont beaucoup plus nutritifs que les grains: ils sont riches en protéine, en fer, en calcium, en oméga 3 et contiennent des acides aminés.

Dans sa ferme, l’étudiant en Agriculture et en sciences de l’environnement de l’Université McGill au Canada transforme tout. Les mouches recyclent les déchets alimentaires en se nourrissant et ProtERA vend les restes comme engrais organique. Déjà, Sidiki C Sow pense à développer un autre business: Transformer ces matières grasses pour produire du biodiesel.

@mamadou_togola

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