Le shou bo vous connaissez ? Peut-être non car c’est seulement les 11 et 12 mars derniers que nombre de nos concitoyens ont découvert cette discipline à l’occasion du stage technique africain de shou bo. La session s’est déroulée à la Maison des jeunes et était présidée par le président de la Fédération internationale de shou bo, Maître Yuan Zumou, en présence du président de la Confédération africaine de shou bo, Dramane Sangaré et du directeur technique de l’instance dirigeante du shou bo continental, Fallou Blaise Diouf. Au total, 6 pays (Mali, Niger, Sénégal, Burkina Faso, Togo et le Bénin) ont participé au stage qui était dirigé par le président de la Fédération internationale de shou bo, Yuan Zumou. A l’issue de la session, un nouveau bureau de la Confédération africaine de shou bo a été mis en place. Composé de 16 personnes, le bureau est présidé par notre compatriote, Dramane Sangaré. Le poste du vice-président et de directeur technique de la confédération est revenu au Sénégalais Fallou Blaise Diouf, tandis que le secrétariat général et la présidence de la commission d’arbitrage sont occupés, respectivement par Mohamed Maïga du Mali et Mamadou Ly. Dans son allocution de clôture, le président de la Fédération internationale de shou bo, Yuan Zumou est revenu longuement sur les origines de la discipline qui signifie littéralement ‘’main et combat ou combat à mains nues’’. «Cette appellation date de la dynastie Qin (3ème siècle avant Jésus Christ). Ce combat traditionnel chinois se pratique débout et utilise quatre éléments : coups de poing, coups de pied, saisies et projections, dira Yuan Zumou. Le shou bo est l’héritage des arts martiaux chinois traditionnels, il est conforme à une pratique sportive moderne. Cette discipline développe le potentiel du corps et l’esprit tout en apprenant à gérer l’agressivité en utilisant la force de l’autre pour vaincre. Le shou bo enseigne de façon efficace la maîtrise de la brutalité, la règle de la discipline est simple : le combattant qui tombe ou qui sort de l’aire de combat a perdu. Le shou bo associe donc les techniques de combat à mi-distance avec poings et pieds et les techniques de corps à corps du shuai jiao. Le shou bo se pratique selon les mêmes règles éthiques que le shuai jiao : respect de l’adversaire, non violence (interdiction de porter des clés, des coups dangereux à la tête, la gorge, aux parties génitales), vitesse d’exécution, souplesse, élégance», conclura le premier responsable du shou bo mondial. Pour le président de la Confédération africaine de shou bo, la rencontre de Bamako marque le début d’une nouvelle ère pour la discipline. Dramane Sangaré s’est dit fier de diriger le premier bureau de la Confédération africaine de shou bo, tout en promettant de tout faire pour mériter la confiance des pratiquants de shou bo du continent. Il indiquera que 5 pays ont participé au stage de Bamako et devraient rapidement mettre en place leur propre fédération. Le DTN de la Confédération africaine de shou bo (CASB) a également salué la mise en place du nouveau bureau et félicité le Mali pour la bonne organisation de la session de formation. «Nous tenons à remercier la commission d’organisation malienne, tout s’est bien passé. Nous sommes contents et satisfaits de ce qu’on a vu pendant ce stage, témoignera Fallou Blaise Diouf. L’objectif de cette rencontre, c’était de lancer le processus d’implantation du shou bo dans tous les pays africains», conclura le DTN de la CASB. B. THIERO

Source : Essor