L’Essor : Que représentait Bandjougou Bakayoko pour votre famille ?
Seydou Bakayoko : Bandjougou était comme un papa pour nous. C’est le premier garçon de la famille et il jouait le rôle de père pour nous tous, y compris la sœur-aînée. Il était vraiment à la place de notre papa, feu Mansa Bakayoko.
Personnellement, j’étais très proche de lui et j’ai été très touché par sa mort. Je peux même dire que j’ai été la personne la plus affectée de la famille. Bandjougou était l’image même de notre famille, à l’intérieur du Mali mais aussi, hors du pays. On ne l’oubliera jamais.
L’Essor : Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser ce Mémorial ?
Seydou Bakayoko : Ce mémorial, nous l’avons organisé pour perpétuer la mémoire de Bandjougou et permettre à la jeune génération de mieux connaître l’homme. Bandjougou a consacré sa vie au sport et aux études. Il était professeur d’éducation physique, il a joué au football, avant de devenir entraîneur puis encadreur des jeunes. Ce Mémorial est un hommage que nous lui rendons et notre famille est très contente et fière de l’engouement suscité par la compétition. Toute la Région de Mopti s’est mobilisée et les anciens footballeurs sont venus de tout le pays pour participer à l’événement.
L’Essor : Est-ce que le mémorial sera pérennisé ?
Seydou Bakayoko : C’est notre plus grand souhait et dès à présent, nous allons mettre en place un comité qui vas pencher sur la question. Cela montre clairement notre volonté de pérenniser la compétition, avec bien entendu, le soutien et l’accompagnement de toute la Région de Mopti et des acteurs du football national.
L’Essor : Quels commentaires vous inspire la participation de nombreux anciens joueurs à cette première édition du Mémorial ?
Seydou Bakayoko : Nous sommes très contents et fiers de la participation des amis de Bandjougou à cet événement. Malgré l’insécurité qui prévaut dans le pays, la quasi-totalité des anciens coéquipiers de Bandjougou ont tenu à faire le déplacement pour participer à la fête. Pour notre famille cela prouve qu’ils étaient très liés à Bandjougou et qu’ils étaient plus que de simples coéquipiers.
Aussi, cette grande mobilisation du monde du sport, constitue-t-elle une reconnaissance des services rendus au football du pays par notre regretté frère. Au nom de toute ma famille, je dis merci à tout le monde et fais une mention spéciale à la presse dont l’accompagnement a donné un éclat particulier au Mémorial.
Interview réalisée par
B. K.