Ancien ministre, auteur de l’hymne national du Mali, écrivain émérite, Seydou Badian (SB) est le dernier survivant des compagnons du premier président du Mali indépendant. Dans le cadre du 56e anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance, il nous a accordés un entretien dans son domicile (sis à Hippodrome). C’est très à l’aise et en pleine forme, qu’il a évoqué comment le Mali a accédé à l’indépendance, l’éclatement de la Fédération, les réalisations de l’US-RDA, le coup d’Etat de 1968 et ses conséquences. SB dit voir aujourd’hui la chute morale du Mali. Suivez mon regard !
Le Pays: Monsieur Seydou Badian, comment présente-t-on un homme de votre trempe ?
Seydou Badian : Je suis le dernier survivant des compagnons du président Modibo Kéita. Tous nos camarades de lutte ont été rappelés à Dieu. Ces hommes qui se sont battus corps et âme pour le Mali. Ces hommes qui ont réfléchi pour construire un grand Mali ; ces hommes qui rêvaient d’un grand Mali. Je suis le dernier survivant de ces hommes.
Nous célébrons le 56e anniversaire de notre indépendance. En tant qu’un acteur majeur de cette indépendance, pouvez-vous nous rappeler dans quelles circonstances le Mali a arraché son accession à la souveraineté nationale et internationale?
Le Mali et le Sénégal avaient formé la Fédération du Mali. Au départ, nous étions avec la Haute-Volta et le Dahomey. Malheureusement, ces deux pays se sont retirés, suite aux pressions de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët Boigny, qui ne voulait pas de Fédération, parce qu’il ne voulait pas que son pays devienne la vache laitière d’un ensemble quelconque. Nous sommes restés avec le Sénégal, mais déjà c’était très difficile, malgré toute notre bonne volonté. Nous avons tenu et accepté beaucoup de choses. Cela n’a pas marché parce que, pratiquement, la France était opposée à toute Fédération entre les Etats africains nouvellement indépendants. Nous (les dirigeants maliens de l’époque, ndlr) étions étiquetés communistes et nous n’étions pas en odeur de sainteté. Avec ces tas de petits problèmes, la Fédération a fini par éclater en août 1960, alors que nous avions négocié pendant près de 6 mois avec le gouvernement français pour son indépendance. Celle-ci fut conclue finalement le 4 avril, devenue depuis la date anniversaire de l’indépendance du Sénégal. Quand on s’est séparé, nous n’avons pas accepté d’adopter le 4 avril. La Fédération a éclaté malgré nous. En définitive, nos camarades ont été pratiquement cantonnés la nuit du 19 au 20 août et sont rentrés à Bamako. Au départ, nous étions pour arracher l’indépendance. Le Président Senghor a tenu à ce qu’on négocie calmement et pacifiquement. Mais, nous voulions coûte que coûte l’unité et l’indépendance. Nous avons tout accepté. Lors des négociations, il y a eu de nombreux heurts, mais les Français ont fini par comprendre que nous étions déterminés. Face à cette détermination, les autorités françaises ont fini par céder. L’éclatement de la Fédération a eu lieu le 20 août et nous sommes rentrés à Bamako. Modibo a fait un discours à Kidira, à la frontière entre le Mali et le Sénégal. C’était pratiquement un discours de rupture avec la France. Il a dit «le Mali sera indépendant sans aucun lien avec qui que ce soit. Les liens, on les établira et on les nouera après, quand on sera déterminé. Mais il n’est pas question à priori que nous soyons liés à quelqu’un». C’est dans ce cadre que le 22 Septembre a eu lieu. On l’a dit, le Mali est indépendant, sans aucun lien avec qui que ce soit. J’étais à l’ONU quand la Fédération a éclaté. Le Sénégal y a envoyé une délégation, le Mali aussi. J’étais avec Ousmane Bah, Demba Diallo et Mamadou Aw. Quand on a vu que l’ONU ne pouvait pas nous réconcilier, je suis venu dire au président et au Bureau politique que la réconciliation n’était pas possible et qu’il valait mieux carrément que nous renoncions. Puis je suis retourné à New York. Après ce voyage, il a été décidé de faire un Congrès, d’appeler au calme et d’aller carrément à l’indépendance.
Après l’ascension à l’indépendance du Mali sous Modibo Kéita et l’US-RDA dont vous étiez un des membres, pouvez-vous nous expliquer votre gestion du pouvoir de 1960 à 1968?
De 1960 à 1968, nous nous sommes battus. Nous nous sommes efforcés de donner aux Maliens le sentiment qu’ils devaient être fiers d’eux-mêmes, fiers de leur pays et accepter certains sacrifices. Pour un pays, il n’y a rien de plus beau. Nous avions renoncé à l’argent et aux privilèges. Nous étions tous disposés à tout donner, notre vie, à notre pays, notre patrie. Nous avions tissé des liens d’amitié avec certains pays. Le général De Gaulle a envoyé André Malraux, alors ministre d’Etat français chargé de la Culture, porter une invitation au président Modibo. Il était réticent à s’y rendre. Le Bureau politique national (BPN) lui a dit, non, il faut y aller. Politesse pour politesse, nos positions étaient connues et nous étions fermes. Modibo y a été et j’y suis allé avec lui. Il a eu un entretien très long, et très dur, avec le général De Gaulle. Mais auparavant, c’est moi qui avais porté sa réponse. Après l’audience avec le Général, il m’a demandé: « est-ce que vous avez vu le ministre Malraux ? » Je lui ai dit non. Il m’a dit « ah, voyez-le ! » Lorsque j’ai vu Malraux, il m’a dit «vous savez, monsieur le ministre, ce que je vous reproche, c’est que vous semblez avoir préféré l’Algérie à votre amitié avec la France. Vos liens avec l’Algérie constituent pour moi une aventure. Avec la France, c’est un destin. Nous aurons peut-être l’occasion d’en reparler, gardez cela à l’esprit.» Quand j’ai vu Modibo, je lui ai dit: «je pense que nos relations avec l’Algérie en sont pour quelque chose dans tout ça». Il m’a dit :«je le sais». Mais nous avons continué nos liens avec l’Algérie voisine, à l’époque l’Algérie de Ben Bella, qui était notre ami sincère. Ensuite, nous avons tissé des liens avec des pays socialistes de l’époque. J’ai été envoyé en Chine avec la première délégation. Nos liens d’amitié étaient tout azimut, mais nous étions fiers de nous-mêmes. Le Mali est un grand pays. Nous avions notre histoire, nous étions au service de l’honneur, de la dignité, du bonheur du peuple malien.
En tant qu’ancien ministre de Mobido Kéita, pouvez-vous énumérez quelques grandes réalisons de vos 8 ans (1960-1968) de règne?
De 1960 à 1968, nous avons élaboré un plan et nous tenions à industrialiser le Mali. Nous avons élaboré un tissu industriel. La COMATEX de Ségou est notre œuvre, la SONATAM aussi. Nous avons créé la SOCOMA, qui faisait du concentré de tomate et des fruits. Nous avons également mis en place l’usine de fabrication de sucre Sukala. Nous avons aussi fait une esquisse de cimenterie à Diamou. Mieux, nous avions une esquisse de programme de développement. Le président Mao avait promis à Modibo Kéita une aciérie à Kita. Il avait demandé qu’on élabore un plan d’urgence, que la Chine nous aiderait à réaliser. Concernant l’armée, la Chine nous a aidés à l’équiper. Nous avions une aviation. Nous avions des Mig, que la Chine nous avait achetés. Les Soviétiques aussi nous ont aidés avec un complément d’aviation et du matériel lourd. Sur le plan agricole, nous avons fait des aménagements hydro-agricoles dont de grandes plaines à San. Nous avons fait les plaines de Tombouctou et de Koriomé. Je n’ai plus tous les détails en tête. Ce qui est sûr, c’est que nous avons poussé et mis le Mali sur orbite. Sur le plan de l’éducation, c’est nous qui avons fait la réforme de 1962, avec le Plan quinquennal. Nous avons été félicités pour cela par le directeur de l’UNESCO, lorsqu’il est venu à Bamako. Nous avions abandonné le système colonial et créé un modèle d’éducation conforme à notre volonté d’indépendance et de progrès.
Vous avez été l’un des tout premiers ministres du Mali indépendant. Quel souvenir avez-vous de cette fonction ?
Nous étions avec un homme exceptionnel, Modibo. Un ministre sous Modibo était indépendant. Le ministre menait sa mission avec le cœur, l’esprit et l’idée, avec lequel, le Mali était la mère patrie (nous lui devons tout). Nos ancêtres ont bâti un grand pays. Nous avions mission de préserver la dimension historique de notre pays. Nous avions mission d’élargir les biens, de servir le peuple. Servir le peuple était le point cardinal de notre mission. Nous étions à la disposition du peuple. Nous étions tous les militants et nous n’étions pas riches. Et dans notre esprit, l’argent public était très sacré et on n’y touchait pas. Tout était pour le peuple. Nous avons servi, travaillé et vécu dans cet esprit.
Racontez-nous comment se déroulaient les conseils de ministres sous Modibo ?
Nous étions des ministres indépendants. Tu es chargé de faire quelque chose, tu le fais. Modibo n’intervenait que quand tu commettais une faute. C’était un président qui ne recommandait pas. Il laissait travailler ses ministres. Et chaque ministre travaillait non pas pour les personnalités encore moins pour gagner quelque chose, mais pour le peuple. Sous Modibo, un ministre travaillait pour son pays, pour sa terre, pour son histoire et pour l’avenir de son pays (son présent et son futur). Telle était notre préoccupation.
En novembre 1968, Moussa Traoré renverse Modibo Kéita par un coup de force. Comment en a-t-on arrivé là? Avez-vous des remords ?
Le coup d’Etat pour nous n’était pas possible. Modibo Kéita était un homme de qualité, d’honnête et de loyauté. Et la faute qu’il a commise était de croire que tous les cadres portaient en eux les qualités d’honnêteté, de dignité et de loyauté. Tous au service de la patrie, Modibo vivait comme un ermite. Il ne vivait que pour son pays. Il ne pensait pas et n’imaginait pas du tout un coup d’Etat. Les qualités de loyauté, d’honnêteté, le sens de l’honneur qu’il portait, il les voyait en chacun de nous. C’est cela la seule faute de Modibo Kéita. Le peuple malien pour lui, c’était lui ; il l’incarnait. Et ses qualités (d’honnêteté, de dignité et de loyauté) étaient portées par le peuple malien tout entier et les cadres en premier lieu.
Après le coup d’Etat, certains journalistes m’ont attaqué parce que j’avais dit ‘’quel gâchis’’. Mais c’est vrai, ‘’quel gâchis !’’ Parce que je savais tout ce qui était en cours pour le Mali. Je savais l’engagement de certains pays amis pour le Mali. J’ai dit ‘’ quel gâchis’’ parce que j’ai vu toutes les promesses mortes. Les engagements en péril. Que va devenir le Mali ?
Quel gâchis ! Je le répète aux journalistes. Parce que le président Mao Zedong m’avait dit devant des témoins : « Nous allons faire du Mali une vitrine ». Au-delà de cette promesse, la Chine avait déjà fait quelque chose. Elle a construit entre autres : la Comatex, la Sucrerie, la Tannerie du Mali, la Sonatam…
En perspectives, la Chine envisageait de construire d’autres usines au Mali. Il s’agissait : d’une usine de textile à Bougouni, d’une usine agro-industrie à Sikasso, une usine métallurgique à Kita…
Je voyais avec le coup d’Etat que tout cela tombait à l’eau. C’est pour cela que j’ai parlé de gâchis. Et il y a autre chose que je garde et ce n’est pas la peine de le dire puisque cela ne sert à rien.
Différents régimes ont entamé l’expérience de la démocratie avec la chute de Moussa Traoré en mars 1991. Etait-ce le chemin à suivre pour le Mali ?
Je vous laisse juger. Vous vivez cela mieux que moi. Vous ne connaissez pas grand-chose de l’ancien régime, mais je suis sûr que vous en avez entendu parler. C’était dur pour nous et pour nous tous, mais il fallait préparer l’avenir, le futur. On avait accepté ce sacrifice. Modibo nous disait chaque fois d’être toujours prêts à assumer l’ultime sacrifice pour un grand Mali, pour un futur qui fait honneur à ceux qui ont conçu et bâti.
Le front social était un moment en ébullition. Tout le monde critiquait la gestion du pays par le régime. Quel est votre impression ?
Le coup d’Etat de1968 a libéré l’argent. Il a livré le pays aux cadres. Et on en voit les conséquences aujourd’hui. Depuis ce moment-là jusqu’aujourd’hui, tout a été pratiquement laissé à l’abandon. Chacun fait ce qu’il veut. On parle de gangrène, de corruption. Je l’ai dit et je le répète: Modibo a laissé 300 000 francs maliens à sa mort et d’autres camarades ont laissé moins. Moi personnellement, j’ai laissé 80 000 Francs maliens à la Poste. C’est pourtant moi qui avais créé la BMCD et la BDM, mais je n’avais pas un sou dans ces banques. J’avais mon argent à la poste. Tous nos camarades étaient dans la même situation, à part ceux qui étaient commerçants avant, qui ont continué dans la légalité, certains ayant même démissionné. Avec l’argent nous avions fait la paix. L’argent, c’est l’argent et la politique, c’est la politique.
Quels sont les forces et les faiblesses du gouvernement actuel ?
Non je ne critique pas le gouvernement actuel, mais je critique le Mali. Les Maliens ne travaillent pas. Nous venons de quitter la fête de la Tabaski. Le samedi, on ne travaille pas. Dimanche, n’en parlons pas. Le lundi s’était la fête. Le mardi, il n’y a que l’Essor qui est paru, aucun journal privé n’est sorti. Le mercredi pareil. Je viens de faire le tour du marché et le quart des magasins était ouvert et les 3/4 étaient fermés. Au Mali, on ne travaille pas. Et cela est un véritable problème. Et on veut avoir de l’argent et on veut être riche. Tout le monde court après l’argent, c’est de la frénésie. Je l’ai toujours dit et je le répète : ‘’ au Mali tu n’as rien, tu n’es rien’’. Tu as de l’argent d’où cela vient on ne se pose pas la question. L’argent, c’est l’argent, c’est la grande valeur suprême. Si tu es responsable d’un poste où il y a de l’argent et que tu ne t’en sers pas, tu es du coup devenu un maudit. Se servir de l’argent public est ancré dans la mentalité maintenant. Si tu es riche maintenant on ne s’interroge pas sur comment tu t’es enrichi, du coup on te traite et te qualifie d’enfant béni. C’est le désastre moral ; c’est la chute morale de notre pays que je vois. On ne travaille pas. Les cadres, les intellectuels ne lisent plus.
Vous venez d’évoquer la déchéance morale de notre société. Est-il possible d’espérer pour le Mali ?
J’ai dit à des confrères, à vous, que je suis un optimiste sans frein et sans limite. Je crois qu’un jour le Mali se réveillera. Un jour les Maliens se rendront compte que le chemin que nous suivons et l’état d’esprit qui est le nôtre ne sont pas viables. Il faut faire quelque chose pour le Mali. Je n’ai pas perdu la foi en l’avenir du Mali même si c’est vrai que je ne crois plus en certaines personnes aujourd’hui. Je crois éperdument qu’il aura des personnes qui jailliront pour remettre le Mali sur pied. C’est vrai qu’aujourd’hui le Mali est penché, mais il y aura des gens qui réussiront à le mettre sur pied dans l’avenir, Inchalla.
Selon vous où est-ce que ce réveil doit-il commencer ? Par la gouvernance, l’économie, le social, ou l’éducation ?
On doit commencer par l’éducation depuis la maternelle. Il faut commencer par éduquer les enfants depuis la maternelle. Aujourd’hui, on enseigne seulement, on n’ éduque plus. On doit commencer au niveau de la maternelle par l’éducation (construire l’enfant depuis le bas âge, le préparer depuis qu’il commence à marcher jusqu’à ce qu’il devienne un homme). L’éducation, c’est la base de toute réussite. Et quand l’éducation échoue, rien ne réussira. Regardez les choses en face, qui aurait pu imaginer que les soldats maliens prendront la fuite devant l’ennemi ? Des soldats qui fuient l’ennemi jusqu’à se faire tuer ! Des soldats qui fuient pour plonger dans le fleuve et se donner la mort ! Qui aurait cru cela ? Ces types de soldats sont sortis d’où ? Si je n’avais pas vu je ne le croirai au grand jamais. Des militaires fuirent l’ennemi !, c’est votre Mali pas le nôtre. Modibo Kéita n’aurait jamais cru cela. Quand nous construisons la fédération du Mali, Modibo nous a demandé de jurer qu’on se battrait jusqu’au sacrifice suprême pour le Mali.
Nous célébrons notre 56e anniversaire avec une partie de notre pays occupée par des indépendantistes touareg. Quelle est votre impression par rapport à cet état de fait ?
En notre temps sous Modibo Kéita, quand tu prends une arme contre le Mali, tu n’es plus considéré comme un Malien. Tu prends un fusil, tu t’armes contre le Mali, tu n’es plus Malien. Mais chaque époque a ses réalités. J’ai beaucoup de choses sur le cœur que je ne dirai pas sous votre micro, mais je le dirai là où je dois le dire. Pour le moment, je cherche à recoudre le tissu social et la paix. Je ne cherche pas le nom, ni la grandeur ou la bravoure, mais je cherche la paix pour le Mali et les Maliens. Il est temps que les Maliens laissent les armes et qu’ils se parlent pour reconstruire le Mali. Qu’on se ressaisisse ! Le Mali peut être divisé comment ? Le Mali ne sera pas divisé et un morceau de terre ne lui sera enlevé en aucun cas. Si tu es un ami du Mali, tu nous aides dans ce sens et dans cet esprit ou bien tu nous laisses tranquille, tu n’es pas le seul au monde. Il y a beaucoup d’autres qui peuvent et sont prêts à aider le Mali. Le Mali ne sera pas divisé ni amputé d’une portion de sa terre. Tu es venu trouver le Mali dans l’état qu’il est et tu partiras en le laissant comme tel. Tu peux le construire dans la mesure où tu pourras, mais tu laisseras le Mali dans son entièreté. Et surtout pas question de le diviser. Tel était notre serment, j’ y croirai jusqu’à la mort. Faire semblant comme tu es notre ami et chercher dans l’ombre à enlever une partie de notre pays, tu ne réussiras pas. Même si tu arrivais à nous vaincre aujourd’hui, il y a l’avenir. Nous raconterons à nos petits-enfants comment était le Mali et nous leur dirons de ne pas accepter la division du Mali car le Mali est un grand pays qui ne devrait en aucun cas être en aucun cas divisé.
Votre mot de la fin
Aujourd’hui le Mali est penché et le bateau tangue mais ne chavirera jamais. Le Mali va très mal aujourd’hui. J’ai toujours l’espoir au Mali et je n’ai pas encore perdu la foi qu’un grand Mali est encore possible. Et je mourrai par cet esprit. Ceux qui gouvernement aujourd’hui sont des Maliens comme nous, asseyons-nous et discutons pour la construction d’un Mali fort.
Interview réalisée par Mama Paga et Agmour
Source: lepays