Acteurs de la justice, Partenaires techniques et financiers sont réunis depuis hier, pour deux jours, dans un hôtel de Bamako, pour échanger sur l’informatisation des services judiciaires et pénitentiaires.
Organisées par le ministère en charge de la Justice avec le soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ces journées permettront aux participants de faire l’état des lieux des initiatives d’informatisation en cours et de discuter des ambitions du département de tutelle et de la Cour suprême en la matière.
Présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des sceaux, Mahamadou Kassogué, la cérémonie d’ouverture desdites journées a enregistré la présence du représentant résident du Pnud au Mali, Jo Scheuer et d’autres invités.
L’informatisation des systèmes de justice peut, selon le représentant du Pnud au Mali, améliorer l’accès à une justice plus transparente et de meilleure qualité. Aussi, la numérisation de ces systèmes recèle un énorme potentiel pour faciliter l’accès des citoyens à la justice. En effet, a expliqué Jo Scheuer, les outils numériques peuvent aider à mieux structurer les procédures ainsi qu’à automatiser et à accélérer le traitement de tâches standardisées et uniformes.
L’ère du numérique et de la digitalisation s’est imposée à tous les secteurs du développement. La justice doit impérativement s’inscrire dans cette dynamique en adaptant son mode d’organisation et de fonctionnement aux nouvelles exigences liées à la société de l’information et du numérique. Cela, afin d’être en phase avec les aspirations citoyennes.
Pour le ministre de la Justice, le service public de la justice n’est pas demeuré en reste de ce mouvement de modernisation. En atteste l’installation, dans les années 2000, d’un système informatique dans certaines juridictions. Ce, grâce à l’appui technique et financier de la Coopération canadienne à travers son projet dénommé « système informatisé de gestion des registres de dossiers judiciaires » (SIG RDJ).
Mahamadou Kassogué a rappelé que la modernisation et le relèvement du niveau de performance des services judiciaires et pénitentiaires figurent parmi les axes prioritaires de la Loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice (LOPJ 2020-2024). La finalité de cette loi, adoptée en décembre 2019, est de bâtir un service public de la justice accessible, efficace, performant, de nature à restaurer la confiance des citoyens et des justiciables.
Mariétou KOITÉ
Source : L’ESSOR