« Le déficit en gouvernance institutionnelle de notre pays a conduit à la perte de l’autorité de l’Etat, la sous-administration du territoire national, les difficultés de mise en œuvre de la décentralisation et autres formes d’iniquité imposées aux citoyens.
Les conséquences cumulées de la faible effectivité des réformes institutionnelles et politiques ont porté atteinte à la cohésion nationale et contribué à altérer la confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics… Fort ce constat, le gouvernement de la transition a entamé des réformes majeures en vue d’améliorer la gouvernance institutionnelle (…) L’œuvre de la refondation de l’Etat initiée sur la base des recommandations des ANR se concrétise à travers plusieurs actions en cours, on peut citer l’adoption d’une nouvelle loi électorale et l’élaboration d’une nouvelle constitution qui nous permettra de doter notre pays d’institutions démocratiques stables », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Col Abdoulaye Maïga.
Pour le ministre d’Etat, Après trois échecs d’amélioration de la Constitution de 92, l’intérêt et la nécessité d’avoir une nouvelle constitution sont plus qu’évidents : « Cette nouvelle constitution est une émanation de la volonté du peuple malien à travers son souhait pour le renouveau exprimé lors des Assises Nationales de la Refondation, son élaboration faite sur la base de large consultation démontre son caractère inclusif et participatif d’où la nécessité et le besoin de l’adopter » . M Maïga ajoute : « Il a été exclusivement rédigé et finalisé par des Maliens dans un esprit d’inclusivité et de consensus ; il est résolument moderne, tout en conservant son originalité ; et il ambitionne également d’être un trait d’union entre le passé, le présent et le futur du Mali ».
Par ailleurs, le Col Abdoulaye Maïga a exhorté aux participants de s’impliquer effectivement d’une part pour être de relais explicatifs auprès de toutes les autres personnes qui n’ont pas pu prendre part aux différentes sessions de vulgarisation et d’autre part, des acteurs de sensibilisation afin que le référendum soit une fête, un moment de communion et de renforcement de la cohésion nationale, après 10 ans d’insécurité.
Pour sa part, le Pr Jérémie Coulibaly a fait un exposé du contenu de la nouvelle constitution. Il a expliqué les grandes lignes thématiques, les nouvelles rubriques et autres innovations. Il s’agit notamment de l’article 31 portant sur la laïcité ; l’article 9 qui déclare que le mariage est l’union entre un homme et une femme, sur ce point le conférencier dira que cela ne concernait aucunement le régime matrimonial.
Après les échanges, les forces vives ont déclaré soutenir le projet de nouvelle constitution et assurent aller massivement voter le OUI le 18 juin prochain.
Mohamed Sylla