A Dakar, le verdict du procès en appel de Khalifa Sall est attendu ce jeudi 30 août. En première instance, le maire de la capitale sénégalaise a été condamné à cinq ans de prison ferme et 5 millions de francs CFA (7600 euros) d’amende pour escroquerie sur fonds publics.
En juillet, les dernières audiences ont été marquées par le boycott des avocats de la défense qui réclamaient l’annulation de la procédure.
Ni Khalifa Sall ni ses avocats ne seront dans la salle d’audience ce jeudi 30 août à Dakar, en signe de protestation contre la cour d’appel qu’ils jugent fantoche. L’entourage du maire de la capitale sénégalaise ne croit plus à sa remise en liberté.
Khalifa Sall s’est déclaré candidat à la présidentielle le 26 juillet. Ses équipes se concentrent dorénavant sur l’élection : définir une stratégie de campagne, rallier les partis autour de sa candidature, récolter des parrainages et faire comme si aucune décision de justice n’allait lui barrer la route.
Ultime recours : le pourvoi en cassation
Partie civile dans ce dossier, les avocats de l’Etat réclament des indemnités, parmi lesquelles 5 milliards de FCFA pour le préjudice moral subi.
Si le juge Demba Kandji confirme les peines prononcées en première instance, il reste un dernier recours juridique, celui du pourvoi en cassation avant la condamnation définitive de Khalifa Sall.
Ses proches affirment vouloir gagner du temps. Chaque jour compte jusqu’au 26 décembre prochain, date limite des dépôts de candidature devant le Conseil constitutionnel.
RFI