– Dirigée par l’ancien sous-secrétaire général des Nations unies, le Nigérian Ibrahim Agboola Gambari
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) va déployer une mission d’observation électorale de 130 membres au Sénégal, lors du scrutin présidentiel du 24 mars courant, a annoncé l’organisation sous-régionale dans un communiqué publié samedi sur son site officiel.
La mission sera dirigée par l’ancien sous-secrétaire général des Nations unies et ancien ministre nigérian des Affaires étrangères, Ibrahim Agboola Gambari, précise la même source.
“Conformément à l’article 12 et d’autres dispositions pertinentes du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance (2001), et des autres instruments régionaux et internationaux pertinents, la Commission de la CEDEAO déploiera dans le cadre de la tenue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 au Sénégal, une forte délégation de 130 observateurs sous la direction de son excellence le professeur Ibrahim Agboola Gambari”, indique le communiqué.
Tout en se félicitant de la promulgation de la loi d’amnistie, la Commission affirme sa détermination à “soutenir le peuple sénégalais dans ses efforts de réconciliation nationale et de consolidation démocratique”.
Elle appelle “toutes les parties prenantes du processus électoral” à donner “la priorité à la tolérance, à la paix et à la réconciliation à travers des propos et des actes pacifiques”.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel sénégalais avait confirmé, le 7 mars courant, la tenue de la présidentielle à la date du 24 mars, tel que annoncé par le président de la République, Macky Sall.
Jeudi dernier, le leader du parti d’opposition sénégalais, Patriotes africains du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité ( Pastef / Parti dissous), Ousmane Sonko, et son lieutenant, Bassirou Diomaye Faye, ont été libérés de prison dans la soirée. La libération de Sonko et de Faye fait suite à la promulgation par Macky Sall de la loi d’amnistie générale votée par le Parlement le 7 mars courant. Cette loi a, en effet, effacé tous les faits correctionnels et criminels liées aux manifestations politiques survenues au pays entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.