Ousmane Tanor Dieng est (encore) aux commandes du Parti Socialiste (PS). Serein et imperturbable il y a peu car sûr de sa mainmise sur le parti, l’héritier présomptif désigné par Abdou Diouf peu de temps avant son retrait de la scène politique est désormais contesté par un certain Khalifa Sall, même s’il veut dissimuler ses aspirations, se rêve déjà Président.Décryptage.
Ousmane Tanor Dieng, un dernier baroud d’honneur ou la fin ?
Ousmane Tanor Dieng est pris dans l’étau : sauvegarder son alliance avec Macky Sallou sauver son parti de la guéguerre qui se profile à l’horizon ? Autrefois adulé par une grande partie des militants qui le voyaient même enfiler le costume de Président de la République du Sénégal, le gardien du temple socialiste aura plombé les espoirs de bon nombre de ses partisans auprès de qui il est tombé en disgrâce.
La déclaration de Modou Ndiaye, un cadre du Parti socialiste (PS), traduit le mal-être qui ronge certains camarades du parti : « Si notre secrétaire général national ne veut pas du retour du parti au pouvoir, nous, les militants, le ferons par nous-mêmes. »
Le virevoltant Maire de Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias se présente comme l’un des plus farouches détracteurs d’Ousmane Tanor Dieng au sein de la plus vieille formation politique du Sénégal : « Macky Sall ne peut aucunement être le candidat du PS parce qu’il n’est pas un militant socialiste. Le rôle d’une formation politique, c’est de reconquérir le pouvoir. »
Du côté du Secrétaire général du camp socialiste, on semble camper sur sa position. Le Président du groupe parlementaire affilié au parti, Cheikh Seck a lancé une pique à Khalifa Sall (le Maire de Dakar) : « S’il veut être candidat, il n’a qu’à le dire, et qu’il arrête ces gens qui se réclament de lui et qui sont en train de mener des attaques contre le secrétaire général, contribuant à la déstabilisation du parti. »
Ousmane Tanor Dieng tient encore la barre alors qu’il avait annoncé son retrait de la vie politique dans une interview accordée à Jeune Afrique il y a quelques années : « Quoi qu’il arrive le 26 février, ce sera ma dernière candidature. […] Que je perde ou que je sois élu, je laisserai la place [à la tête du PS]. »
Source: Afrique sur 7
