Présente dans plus de 20 pays et avec plus de 95 millions de clients en Afrique, la société Orange-Mali a développé un service dénommé m-Agri dont l’objectif est d’améliorer la chaîne de valeur agricole et par voie de conséquence, le quotidien des agriculteurs. Le 1er séminaire Orange panafricain dédié à cet effet, a regroupé, les 12 et 13 décembre 2013 à l’hôtel Radison Blu les experts venus de la Côte d’Ivoire, le Niger, le Cameroun, le Madagascar et le Sénégal.
A travers ce projet, Orange-Mali met au service de l’agriculture en Afrique, particulièrement au Mali, sa technologie de pointe pour améliorer la productivité agricole ; autonomiser les agriculteurs et renforcer la chaîne de valeur globalement.
Selon Catherine Flouvat d’Orange RSE Groupe, la stratégie mAgri et rurale d’Orange-Mali permet l’accès aux prix à jour des marchés pour les cultures et le bétail, via mobile par SMS ; l’envoi de conseil /information en masse via des SMS ou message vocaux ; la collecte et le traitement des données terrain en temps réel, via mobile tablette afin d’améliorer les statistiques.
Sénékéla, un centre d’appel tenu par des conseillers agronomes qualifiés, est une technologie développée par Orange-Mali pour répondre aux interrogations et fournir des informations aux acteurs du monde agricole sur les différents marchés, sur les prix des denrées agricoles telles que le maïs, le beurre de karité, l’oignon, l’anacarde et la noix de karité. Ce service a pour vocation de faciliter leur choix des marchés pour la vente et l’achat des produits et ainsi optimiser leur déplacement vers les marchés lorsque les prix sont bas. Les agriculteurs ont également accès à ces informations via un code court, le 222, simplement avec leur mobile.
Orange Money qui est un moyen de paiement par téléphone mobile permet aux clients Orange, qui y souscrivent d’effectuer les opérations financières suivantes : le dépôt et retrait d’argent sur son compte Orange Money ; le transfert d’argent de particulier à particulier ; l’achat de crédit téléphonique Orange. Ce service est un moyen pour les agriculteurs de mettre de l’argent de côté pour anticiper leurs périodes de soudure et utiliser leur mobile pour rembourser petit à petit leur microcrédit agricole.
Au cours des travaux, quatre panels ont été traités. Le premier avait trait à : quels contenus agricoles faut-il adapter aux TICs, comment en assurer la qualité, comment les collecter. Le second panel était : les services de mMoney au service de l’agriculture, quels services sont les plus pertinents et lesquels ont aujourd’hui atteint l’échelle et la rentabilité ?
Quant au panel 3, il a porté sur : comment intégrer et évaluer une communication et une pédagogie adaptées aux populations rurales dans les projets mAgri (permanence, fréquence vs one shot/coût/outil…) ? Le dernier panel a traité la question : quels business models pour assurer la pérennité des services ?
D’autres thématiques ont également été débattues lors des échanges. Il s’agit des enjeux agricoles dans 6 pays : enseignement des dialogues avec les parties prenantes agricoles et une présentation sur la thématique : femmes, TICs et développement agricole.
Mamadou DIALLO
Le katois