Les travaux de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable des villes de Sélingué et Bougouni avancent à hauteur de souhait. Le directeur général de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep-SA) a fait le constat mardi et mercredi dernier. Bakary Coulibaly s’est rendu dans ces deux localités pour s’imprégner de l’état d’avancement des différents travaux afin de produire suffisamment d’eau potable dans un bref délai au profit des populations concernées.
La délégation était composée des représentants de la Banque mondiale, partenaire financier de ce projet qui couvre les villes de Kita, Nioro, Markala, Sélingué, Bougouni et Gao pour une enveloppe financière estimée à 8,7 milliards de Fcfa. Où les travaux sont exécutés par des entreprises maliennes et chinoises.
Dans la Région de Bougouni, les travaux concernent la construction et l’équipement d’une station de pompage d’eau brute à proximité de la station existante. Outre la pose d’une conduite de refoulement d’eau brute, il est prévu l’aménagement de deux pistes de service qui assureront l’accès à la nouvelle et à l’ancienne stations de pompage d’eau brute, la réhabilitation d’une station de traitement, l’extension de la station de traitement existante pour atteindre une production de 7.600 m3 par jour.
S’y ajoutent la construction d’un réservoir semi-enterré de 500 m3, le remplacement des équipements de la station de pompage d’eau traitée, l’extension du réseau de distribution à 89.371 km avec 80 bornes fontaines et 4.000 branchements particuliers. La capacité de production actuelle de Bougouni qui est de 3,5 millions de litres par jour, va passer à 7,5 millions de litres grâce à la réalisation de ces ouvrages.
Selon le directeur général de la Somapep, ces réalisations permettront de rendre l’eau potable accessible à toute la population du Banimonitié. «Pour avoir un robinet chez soi, les familles payaient 100.000 Fcfa ou plus. Aujourd’hui, le branchement coûte 20.000 Fcfa», argumente Bakary Coulibaly. Ce qui permettra à près de 4.000 familles d’avoir accès à l’eau potable de façon pérenne à un coût abordable, explique-t-il.
Awa Coulibaly, l’une des bénéficiaires de ce branchement social à Bougouni, s’est dit très heureuse de voir un robinet dans la maison à un coût accessible. Avant l’arrivée du robinet, elle parcourait une longue distance pour puiser de l’eau dans des puits ou formaient des rangs devant un robinet. «Aujourd’hui, avec l’arrivée du robinet, je bois de l’eau potable et je me douche à souhait», s’est réjouie l’écolière.
À Sélingué, les activités concernent la construction et l’équipement d’une nouvelle station de pompage d’eau brute, la pose d’une conduite de refoulement d’eau brute et d’eau traitée, la construction d’un château d’eau de 500 m3 de 20 mètres de hauteur, y compris l’extension du réseau de distribution à concurrence de 49,8 km, 80 bornes fontaines et 3.000 branchements particuliers, etc. Il est prévu plus de 2 milliards de Fcfa pour leur réalisation, a expliqué le Coordinateur du projet, Aly Koné.
À Bougouni, a-t-il souligné, le taux d’exécution global est de 91,4%. Aly Koné a promis de faire tout son possible pour qu’au plus tard à la fin de l’année, l’eau coule dans tous les ouvrages y compris le réseau de distribution sur lequel doivent se réaliser la plupart des branchements. Rassurant la population que tous les travaux seront clôturés d’ici juin 2022, le chef de projet a informé qu’il existe des experts dédiés au volet environnement au niveau de chaque ville.
Interrogé à la fin de ce périple, le patron de la Somapep a fait le point de l’évolution des travaux dans les localités bénéficiaires. «Nous avons eu satisfaction dans toutes les villes visitées.
À Sélingué, le projet est à peu près à 94,2% de taux de réalisation. À Kita, les ouvrages seront mis en eau à partir de janvier 2022. À Nioro, le raccordement est prévu d’ici deux semaines. À Markala, les travaux sont en cours avec un taux d’exécution de 90% contre 88% à Gao», a précisé Bakary Coulibaly.
Envoyés spéciaux
Fadi Cissé
Amadou KONATÉ
Source : L’ESSOR