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Sécurité, paix et développement dans le Sahel : LES MULTIPLES FACETTES D’UN MÊME PRISME

Cette année, la rencontre se tient dans un contexte particulier pour notre pays

Les participants au Forum de Bamako  entendent  lancer la réflexion sur l’articulation entre ces concepts qui s’emboitent les uns dans les autres

Albert Koenders MINUSMA conference forum

La 14ème édition du Forum de Bamako a débuté hier à l’hôtel Salam. « Paix, sécurité et développement dans la bande sahélo-saharienne : défis de la mutualisation des dispositifs de sécurité et enjeux du développement et de la gouvernance locale » est le thème d’une grande actualité de cette rencontre qui, au fil des années, est devenue un cadre international de réflexion. Elle regroupe le monde intellectuel et des décideurs venus d’Afrique et d’ailleurs.

Cette année, la rencontre se tient dans un contexte particulier pour notre pays qui sort d’une crise multidimensionnelle sans précédent. « Cette 14ème édition démarre sous un ciel de plus en plus dégagé des nuages de la terreur et de l’humiliation. A notre souvenir ému pour tous les soldats tombés sur le champ de notre libération, vient désormais se greffer une belle image : celle d’un Mali qui, à l’issue d’élections libres et démocratiques, signe son retour dans le concert des nations », a résumé Abdoullah Coulibaly, le vice-président de la Fondation forum de Bamako.

En choisissant un thème portant sur les concepts de sécurité, de paix et de développement dans le Sahel, les organisateurs entendent lancer la réflexion sur l’articulation entre ces concepts qui s’emboitent les uns dans les autres. « Nous partons de l’évidence que sécurité, paix et développement s’incrustent tant l’un dans l’autre qu’il s’agira pour les conférenciers de porter des regards croisés sur les multiples facettes d’un même prisme. Il s’agit aussi d’éviter les écueils de toutes les illusions par lesquelles nous nous sommes souvent donné bonne conscience en prenant tel moment d’accalmie, telle solution de réparation pour un paix définitive », a souligné le vice-président de la Fondation forum de Bamako. La rencontre à travers son thème contribuera aussi à la redéfinition et à l’éclosion de l’altruisme comme une nécessité mondiale face aux défis.

Les défis qui affectent le Sahel dépassent de loin ses seules limites géographiques et concernent les relations entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, a jugé Abdoullah Coulibaly qui a présenté l’agression du Mali comme un feu susceptible de passer chez les pays voisins.

« De 1917 à 1962, de la sècheresse de 1974 à la Flamme de la paix, de la mise en marche de la décentralisation à la crise libyenne et aux accords d’Alger, la gestion faite de la question de la gouvernance locale et de celle d’une armée à la hauteur de sa mission, a démontré ses limites réelles », a constaté Abdoullah Coulibaly pour qui les réflexions qui vont être menées convergeront vers une stratégie  correspondant aux réalités du Sahel et particulièrement au cas du Mali.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies, chef de la Minusma, Bert Koenders, a salué la tenue d’une rencontre qui apportera un plus dans le cadre des actions en cours pour sortir notre pays de la crise et sera bénéfique aux autres pays. La rencontre est aussi une opportunité d’aller plus en profondeur dans le résolution de la crise qui a affecté notre pays et dans la prévention afin d’éviter qu’elle ne se répète, a estimé représentant spécial du secrétaire général des Nations-unies.

La reforme du secteur de la sécurité en cours dans notre pays est un élément important que les Nations-unies soutiennent et encouragent, a confirmé le diplomate pour qui la crise qui a affecté le Mali en 2012 est sous-régionale et que ses causes s’enracinent dans la crise libyenne. En vue de prévenir la crise malienne, les Nations-unies avaient diligenté en 2011 une étude dont les recommandations n’ont pu être mises en œuvre car les choses se sont précipitées au Mali, a regretté Bert Koenders. Il a salué les actions de l’opération Serval et la création de la Minusma pour soutenir les efforts de stabilisation et relancer le développement du pays.

L’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Mme Mary Beth Leonard, s’est félicité des actions de son pays en faveur du nôtre à travers, notamment, les appuis à la société civile et à des organisations non étatiques.

Autre intervention à l’ouverture de cette rencontre, celle du représentant de l’Union européenne au Mali. Pour  Richard Zink, ce forum est une opportunité de s’interroger sur le Mali, d’imaginer le Mali de demain et d’analyser les causes de la crise. « Imaginer le Mali de demain est nécessaire, parce que sans vision de ce que les Maliens veulent, on ne pourra pas engager les réformes si nécessaires pour un avenir meilleur », a estimé le diplomate européen. Enumérant les grands défis auxquels doit faire face notre pays, Richard Zink a cité, entre autres, les enjeux liés à la croissance démographique, à l’emploi, au logement, à l’éducation, à la santé, à l’urbanisation, à la paix, à la sécurité ou encore à l’environnement.

« Il serait illusoire de penser que le solution réside dans le cadre d’un Etat seul et que seul un Etat puissant ou faible puisse parvenir à répondre à ces préoccupations transnationales », a analysé Richard Zink. Pour une sortie de crise, le Mali doit engager une politique ambitieuse de réconciliation nationale, réformer l’Etat, renforcer la décentralisation, ou encore améliorer le climat des affaires, a préconisé le représentant de l’Union européenne.

Le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, l’ancien président burundais, Pierre Buyoya, a réitéré l’intérêt que son organisation accorde au problème sécuritaire sur le continent.

Pendant trois jours, plusieurs sous-thèmes seront disséqués par les participants, notamment « Facteur historique et culturel, la face nord du Mali » ; « Les menaces majeures dans l’espace sahélo-saharien », « Quelle réponses aux menaces sécuritaires dans la bande sahélo-saharienne ? », «  Quelle stratégie de la CEDEAO pour le Sahel », « Sécurité et développement au Mali ».

Be COULIBALY  

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