Compte tenu du contexte sécuritaire, les élus ne sont plus exempts de contrôle. Dans certains cas, leur macaron ne suffit même pas.
Les députés sont, comme qui dirait, quasiment « déchus » de leur immunité dans certaines situations. Si les parlementaires peuvent avoir accès à un ministre sans rendez-vous, la donne a changé.
Désormais, ils sont soumis aux contrôles malgré le macaron qui indique leur statut. D’ailleurs, dans certains départements comme la défense ou la Primature, les députés sont sommés d’indiquer s’ils ont pris audience avec le maitre des lieux. Quand ce n’est pas le cas, ils se retrouvent parfois éconduits des lieux.
Une limitation de circuler qui démystifie les Honorables. Finie donc l’arrogance de ceux-là qui se croyaient intouchables et s’invitaient à certains endroits sans considérer qui que ce soit. Il nous revient que plusieurs parlementaires mettaient la pression sur des ministres. D’autres négocient des marchés et, en cas de divergences de vue, il y a des harcèlements qui ont fini par irriter les membres du gouvernement sollicités.
Les conflits d’intérêts expliquent donc ce blocus bien que des motifs sécuritaires soient mis en avant. Il faudra donc se tenir à carreau d’ici la fin de la législature qui n’a qu’une année avant de faire sa mue d’effectifs.
Idrissa Kéita
Le Point