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Sécurité humaine : LE RÔLE PRÉPONDÉRANT DE LA SOCIETE CIVILESécurité humaine : LE RÔLE PRÉPONDÉRANT DE LA SOCIETE CIVILE

La rencontre sur la sécurité humaine du consortium regroupant le Réseau ouest africain pour l’édification de la paix (WANEP), en collaboration avec le Collectif pour la sécurité humaine (HSC) et le Partenariat mondial pour la prévention des conflits armés (GPPAC), avec l’appui financier de l’Agence autrichienne pour le développement (ADA), s’est achevée mercredi.

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La cérémonie de clôture de cette rencontre de deux jours a eu lieu au Grand hôtel de Bamako sous la présidence de Rhaly Ag Aloumatèye, le représentant du ministre de la Réconciliation nationale, et en présence du représentant du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Diakaridia Diallo, de la vice-présidente du conseil d’administration de WANEP, Me Saran Keita, et du chef de programme de la coopération autrichienne (ADA), Monika Tortschanoff.
Cette réunion de haut niveau avait pour thème : « La société civile pour une stratégie de sécurité humaine au Mali ». Pour contribuer à la sécurité humaine et aux efforts de construction de la paix au Mali, WANEP, GPPAC et HSC se sont proposés de travailler main dans la main pour apporter leur appui à un réseau solide et vigoureux de la société civile ayant pour mission principale de mobiliser la population autour des questions de sécurité humaine et de paix.
Les participants étaient venus du Niger, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, de France et représentaient la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies. A l’issue des travaux, ils ont invité la CEDEAO à renforcer la coalition entre les Etats pour lutter contre l’extrémisme violent, à harmoniser les lois électorales dans l’espace communautaire, à faire de la création des conseils nationaux de paix une priorité dans chaque pays membre, à réviser le protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance afin d’y insérer la limite des mandats électoraux, et à mettre en place un mécanisme de coopération des Etats dans la gestion des conséquences du changement climatique.
Les participants ont recommandé à l’Etat malien de déployer les forces de défense et de sécurité dans les zones du Nord, de renforcer la présence de ces forces dans les zones du sud, de déployer l’administration publique dans les zones où elles font défaut, de créer plus d’infrastructures et de services sociaux de base, de créer plus d’opportunités pour les jeunes. Ils ont rappelé à l’Etat le nécessaire développement des programmes d’éducation civique et de citoyenneté au niveau des communautés, la mise en application du processus DDR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion) avec un accent particulier sur la réinsertion afin de minimiser le risque que les combattants retombent dans des conflits, la régulation des messages religieux et l’éducation religieuse, et la sécurisation des frontières.
Les participants ont appelé la société civile à vulgariser la stratégie de sécurité humaine tout en suivant sa mise en œuvre, à sensibiliser et renforcer le plaidoyer auprès de l’Etat, des ONG, des forces de défense et de sécurité, de la MINUSMA, et des médias sur le concept de sécurité humaine.
La rencontre a aussi souligné la nécessité de tisser des partenariats stratégiques avec le secteur privé sur les questions de sécurité humaine, de vulgariser les textes de la CEDEAO sur la sécurité humaine (notamment la libre circulation des personnes et des biens, la démocratie, la traite des personnes, le genre…), d’installer et renforcer un système d’alerte précoce pour la prévention des conflits, de renforcer la capacité des moniteurs communautaires en sécurité humaine.
A la MINUSMA, la rencontre a demandé de s’en tenir à son mandat, de se concentrer d’abord sur des acteurs comme les jeunes, les réseaux de la société civile, les organisations de femmes, et de disposer d’un mécanisme pertinent de transfert d’expertise aux communautés et aux communes.
Ces recommandations répondent aux aspirations du gouvernement dans la mesure où la sécurité n’a pas de prix, a indiqué Rhaly Ag Aloumatèye pour qui « l’Etat est certes responsable de la sécurisation des personnes et de leurs biens mais les organisations de la société civile doivent fortement collaborer pour que l’Etat puisse réussir ce rôle ».
Monika Tortschanoff a, elle, souligné le défi pour l’Etat de gagner la confiance des populations pour qu’elles puissent parfaitement collaborer. « Cette confiance peut venir, il suffit d’y travailler et d’assurer la mise en œuvre de la stratégie dégagée de ces travaux. Aux aspects transfrontaliers, il faut des réponses transfrontalières à travers une implication concrète régionale pour venir à bout de l’extrémisme violent et relever le défi de la sécurité humaine », a-t-elle analysé.

Alhoudourou A. MAÏGA

source : L Essor

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