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Sécurité dans le sahel et le bassin du lac Tchad : le multilatéralisme, l’horizon indépassable !

Au cours d’une Réunion de haut niveau à l’Assemblée générale des Nations Unies, jeudi 24 septembre 2020, plusieurs éléments suscitant l’espoir d’une victoire sur le terrorisme et le crime organisé ont été évoqués. De nombreuses perspectives de lutte contre les groupes armés terroristes dans le Sahel et le bassin du lac Tchad ont été proposées. La situation actuelle au Mali était également au cœur des discussions.

« Seule une action internationale pourra rétablir la sécurité dans les régions africaines du Sahel et du bassin du lac Tchad », a souligné le président du Niger, Mahamadou Issoufou au cours de cette Réunion par visioconférence.

S’exprimant devant l’Assemblée générale en sa qualité de président du Conseil de sécurité, le chef d’État nigérien a déclaré que « le Niger est convaincu que les nombreuses menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationale ne peuvent pas être résolues par les États pris individuellement, mais par une action collective de la communauté internationale. » Une position également défendue par secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Seulement, pour M. Issoufou, cette coopération demande des moyens. Elle n’est réalisable sans un investissement, conséquent, prévient-il.

Au sujet de cette coopération internationale prônée par le chef d’État nigérien, M. Guterres donne comme modèle le partenariat entre l’Union africaine et l’ONU : « Le partenariat entre l’Union africaine et l’ONU est un modèle que nous devrions reproduire dans nos relations avec d’autres organisations régionales », a-t-il indiqué avant d’inviter le Conseil de sécurité à approfondir cette collaboration. À l’en croire, « cela permettrait de répartir le travail de la façon la plus efficace possible : l’Union africaine pourrait mener des opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, qui seraient appuyées par des mandats du Conseil de sécurité et bénéficieraient d’un financement prévisible, garanti par les contributions obligatoires ». Et de poursuivre : « C’est la seule façon de construire la coalition dont nous avons besoin pour lutter contre le terrorisme sur le continent africain et de mener à bien l’initiative phare de l’Union africaine pour faire taire les armes ».

Selon le président Issoufou, la création de la coalition de lutte contre le terrorisme au Sahel, la mise en place d’un commandement conjoint pour toutes les forces militaires participantes, dont celles françaises (Barkhane) et européennes (Takuba), le déploiement prochain par l’UA d’un contingent de 3 000 hommes, les initiatives de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) constituent « autant d’éléments qui suscitent l’espoir d’une victoire sur notre ennemi commun : le terrorisme et le crime organisé ». À l’en croire, « la nature des conflits évolue, les missions des forces des nations unies doivent également évoluer ».

Sur ce volet sécuritaire, le président Mahamadou Issoufou a insisté sur le besoin d’une véritable coopération afin de venir à bout de ce phénomène : « Au Mali, et sur l’ensemble de l’espace du G5 Sahel, nous avons besoin du multilatéralisme pour poursuivre le combat contre le terrorisme sous toutes ses formes en prenant dûment en compte les dimensions, femmes et jeunes, parce que c’est sur le terreau de la pauvreté que prospère le terrorisme. » Il invite également à mettre en place un mécanisme de surveillance de communication de l’information et de sanctions concernant les attaques contre les humanitaires. « Nous avons besoin d’une gouvernance mondiale qui soit déterminée, coordonnée, souple et prête à réagir à l’éventail des défis auxquels nous devons faire face. Dans un monde où les menaces sont interconnectées, la solidarité est dans l’intérêt de chacun », a souligné le secrétaire général de l’ONU.

Au cours de cette Assemblée, le Président nigérien n’est pas resté en marge de la situation actuelle du Mali. Il a fait part de sa préoccupation face à l’évolution de cette crise politique et institutionnelle. « Le Niger et les autres pays de la CEDEAO sont pleinement engagés dans la recherche de solutions pour une sortie de crise au Mali », a-t-il assuré.

S’alignant derrière ses homologues de la Cédéao, le Nigerien appelle à une transition dirigée par des civils.

Bakary Fomba, stagiaire

Phileingora

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