La Communauté noire Kel Tamasheq organise depuis hier jeudi, à la Maison de la presse, la première conférence internationale sur la sécurité communautaire au Mali, en vue d’apporter sa contribution à l’édification du Mali, pendant ces temps difficiles qu’il traverse.

La cérémonie d’ouverture des travaux de trois jours était présidée par le président du comité de pilotage de ladite communauté, Inamout YATTARRA ; en présence du représentant de la MINUSMA ; de la CJVR ; des familles fondatrices de Bamako.
La présente conférence a mobilisé la présence des participants venus de toutes les régions du Mali et d’autres pays, notamment l’Arabie Saoudite, la Libye, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Mauritanie, la Cote d’Ivoire…
Selon le président du comité de pilotage de la Communauté noire Kel Tamasheq, Inamout YATTARA, cette conférence internationale est l’initiative de certains jeunes de leur communauté qui ont eu l’idée de mobiliser toute la Communauté noire Kel Tamasheq, nationale et internationale en vue d’apporter sa contribution à l’édification du Mali pendant ces temps difficiles qu’il traverse.
Aussi, a-t-il souligné, cette conférence de trois jours est une occasion pour les leaders communautaires, les chefs de fractions, les chercheurs et la société civile d’engager la réflexion pour faire des propositions qui seront mises à la disposition des plus hautes autorités du Mali pour renforcer les outils mis en place pour la recherche de la paix.
Par ailleurs, dira M. YATTARA, l’organisation de cette conférence se justifie parce que la Communauté noire Kel Tamasheq est une communauté peu connue, éparpillée, diverse et qui a toute sorte d’appellation. Pis, c’est une communauté qui manque d’information.
Selon M YATTARA, cette conférence contribuera à informer les Maliens et la communauté internationale sur la Communauté noire Kel Tamasheq.
Aussi, il se veut une tribune pour véhiculer les messages selon lesquels tous les Maliens doivent s’impliquer dans le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
«Nous voulons contribuer à la recherche et à la consolidation de la paix à travers les engagements et les principes fondamentaux et républicains de notre pays. Nous voulons faire des contributions concrètes dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord. Nous voulons également participer à la conférence d’entente nationale ; faire des propositions dans les réformes administratives, juridiques et législatives pour que le Mali ait la paix et la tranquillité», a affirmé Inamout YATTARA.
Pour lui, les communautés dans leurs diversités doivent s’impliquer en se mobilisant pour faire des propositions afin que «le Mali soit dans le cœur de tous les Maliens».
Il s’est dit convaincu que pour permettre au Mali de retrouver son image d’antan, il faudrait que les communautés soient représentées à tous les niveaux, surtout au niveau institutionnel pour aider à la prise de décisions.
Pour sa part, le représentant de la MINUSMA a fait savoir que le thème de cette conférence internationale sur la sécurité communautaire est intéressant et prend en charge les préoccupations des Maliens.
Quant au représentant de la Commission justice, vérité et réconciliation, tout en soulignant que la Commission a pour mission d’écouter les victimes dans le cadre de la recherche de la vérité en vue de la réconciliation des cœurs, il a informé l’assistance que des antennes de la CJVR ont été ouvertes dans plusieurs régions.

PAR MODIBO KONE

Source: info-matin