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Placement profond de l’urée et micro dose: des technologies pour soulager les paysans

A l’instar des autres pays africains, au Mali, les méfaits du changement climatique sont devenus un véritable défi pour les producteurs agricoles, Pour atténuer les multiples contraintes auxquelles ils sont confrontés, le gouvernement américain, à travers USAID-Mali, a lancé depuis avril 2014, le projet «Placement profond de l’urée » communément appelé «PPU». Piloté par le Centre international pour le développement des engrais, ledit programme a été présenté à la presse, hier jeudi, au siège de l’institution à Badalabougou.

Selon M. Aly Coulibaly, le coordinateur du programme, ce projet s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement américain intitulé « Feed Future », ou le futur acquis en français.
Initié par le président OBAMA, ce programme vise à diffuser à grande échelle deux technologies agricoles, notamment le placement profond de l’urée sur le riz et les légumes et la micro dose sur le mil et le sorgho. Ces deux programmes, a fait savoir M Coulibaly, ont pour objectifs d’accroitre la productivité des cultures céréalières, à travers la promotion et la diffusion de technologies efficientes d’utilisation des engrais pour les cultures cibles.
Aussi, a-t-il souligné, ledit programme cible les régions de Sikasso, Ségou, Sikasso et Tombouctou pour une période de cinq ans.
Pour le placement profond de l’urée, note M Coulibaly, il s’agit pour les producteurs agricoles de placer des granulés d’urées compactées à l’aide d’une machine entre quatre plantes à 7,10 cm de profondeur, 7 jours après le repiquage. En effet, cette technologie, poursuit M. Coulibaly, a pour avantage d’économiser des milliers de nos francs à l’achat de l’engrais et de la semence.
Outre cet avantage, soutient-il, l’application de cette technologie amoindrit de façon significative la présence des mauvaises herbes. Il a aussi révélé que le placement profond de l’urée augmente le taux d’emploi et de la productivité en milieu rural donc, contribue à la promotion de l’économie nationale.
Cette technologie contribue aussi à la promotion de l’environnement, a-t-il indiqué. Car la technique, selon lui, réduit environ 1/3 la quantité d’engrais azoté nécessaire.
Quant à la micro dose, c’est une application localisée au pied de la culture du mil et du sorgho d’une petite quantité d’engrais qui améliore l’efficience d’utilisation des engrais et augmente significativement les rendements de la culture.
Selon M. Coulibaly, l’application de la micro dose permet une récolte moyenne de 1.7 tonnes de mils par hectares, contre 1, 1 tonnes par hectare pour la pratique classique paysanne, soit une augmentation nette de 600 kg.
Pour le sorgho, la micro dose permet le rendement moyen de 1.8 tonnes par hectare, contre 1 tonne pour la pratique paysanne, soit une augmentation de 800 kg.
Signalons que ces programmes ont ciblé plus de 100.000 producteurs agricoles dans les quatre régions.
Par ailleurs, le programme a formé 36 opérateurs économiques dans la transformation de l’urée en granulé, notamment 9 à Sikasso, 15 Mopti, 6 à Tombouctou et 6 à Ségou.
En guise de motivation des acteurs du programme, l’USAID a décerné un diplôme d’encouragement à M. Coulibaly et son équipe pour cet exploit de ce programme, dont les débuts ont été très probants.

Par Christelle KONE

 

Source: info-matin

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