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Sécurité alimentaire et nutritionnelle : LE DISPOSITIF NATIONAL PREND DU VOLUME

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Un protocole d’entente entre le Mali et des partenaires techniques et financiers a été signé vendredi au ministère des Affaires et étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Le document porte sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et lie désormais notre pays à 8 partenaires : Belgique, Luxembourg, France, Suisse, Canada, PAM, FAO et Union européenne. La cérémonie a regroupé le ministre des Affaires et étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine Abdoulaye Diop, le commissaire à la sécurité alimentaire Oumar Ibrahim Touré et l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville.

Ce protocole est le résultat final d’un long processus ainsi que des efforts de discussion entre le gouvernement et ses partenaires. Il va permettre l’amélioration de l’efficacité du dispositif national de sécurité alimentaire et la mise en place de modalités consensuelles de sa gestion. Le document préconise aussi le développement de synergies et complémentarités entre les acteurs concernés ; la mutualisation et la prévisibilité des ressources du dispositif national de sécurité alimentaire.

Pour l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, ce protocole « est bâti sur une vision commune de l’évolution de la problématique de la sécurité alimentaire au Mali. L’évolution du contexte dans lequel se développent les crises alimentaires a fait apparaître de nouveaux enjeux ». Alain Holleville a ajouté que ces dernières années, on assiste à des crises récurrentes de nature et d’ampleur différentes, intégrant de nouvelles dimensions comme l’insécurité alimentaire chronique, la malnutrition et la volatilité des prix des denrées alimentaires. Elles affectent aussi bien le milieu rural que le milieu urbain et périurbain. Cette année encore, a-t-il expliqué, le cadre harmonisé a évalué que près de 8000 ménages seront en situation d’urgence lors de la période de soudure. Environ 400 000 en situation de crise caractérisée par un déficit alimentaire extrême et que plus de 2 millions de personnes seront sous pression, avec une consommation alimentaire réduite et ne pouvant faire face à leurs dépenses annuelles.

Le Dispositif national de sécurité alimentaire (DNSA) doit s’adapter et se moderniser pour faire face à ces nouveaux enjeux en mettant l’accent sur la prévention et le renforcement de la résilience des populations, a estimé l’ambassadeur de l’Union européenne. C’est là tout l’objectif de ce protocole qui vise à mettre en œuvre une reforme pour accroitre l’efficacité du DNSA dans la prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles.

Du côté du gouvernement, on affirme avoir pris toute la mesure de la situation. « Conscient des nouveaux enjeux et défis de la problématique de la sécurité alimentaire dans un contexte de crises récurrentes, le gouvernement et ses principaux partenaires techniques et financiers ont décidé d’intensifier leur collaboration en vue d’accroitre la capacité du Dispositif national de sécurité  alimentaire pour mieux répondre aux préoccupations nationales en matière d’insécurité alimentaire des populations rurales, urbaines et périurbaines. Cette volonté politique, exprimée au plus haut niveau, a conduit à un audit institutionnel du DNSA en 2013. Et le présent accord est la déclinaison d’une recommandation forte dudit audit », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop. Celui-ci a également salué « l’esprit d’anticipation, de bonne collaboration et de disponibilité de tous ceux qui ont participé à l’élaboration de cet accord qui offre désormais un cadre permanent de dialogue et de concertation entre l’Etat et ses partenaires en vue d’améliorer l’efficacité du dispositif mis en place. Le gouvernement, à travers ce protocole, donne le gage de la mise en place d’outils de gouvernance : les textes sur la reforme dudit dispositif, le code de gestion des stocks, le manuel de procédures, le plan de contingence, entre autres.

Le protocole d’entente est en « parfaite cohérence avec l’axe stratégique n°1 du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2016- 2018) qui constitue l’unique cadre référentiel pour tous les partenaires techniques et financiers », a expliqué le ministre Diop tout en remerciant Alain Holleville et les autres partenaires signataires pour leur engagement au côté du Mali dans ses efforts de développement économique et social en général et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en particulier.

K. DIAKITE

Source : L’ Essor

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