L’ENSAN constitue le pan fondamental, voire essentiel, dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agit de recueillir des données fiables sur le terrain permettant d’implémenter le cadre harmonisé.
Les objectifs spécifiques assignés à ces enquêtes sont entre autres : déterminer et caractériser le niveau de l’insécurité alimentaire des ménages ; identifier les zones où les ménages vivent en insécurité alimentaire ; déterminer les mécanismes d’adaptation des ménages en cas de pénurie alimentaire ; caractériser la situation de malnutrition des enfants de moins de cinq ans par type (chronique, aiguë et insuffisance pondérale) et des femmes en âge de procréer ; identifier les causes directes et sous-jacentes de l’insécurité alimentaire des ménages et de la malnutrition des enfants et des femmes en âge de procréer et afin proposer des stratégies pour améliorer la sécurité alimentaire des ménages et l’état nutritionnel des enfants et des femmes en âge de procréer.
Cette enquête permettra au Commissariat à la sécurité alimentaire et ses partenaires de disposer de données fiables et pertinentes sur la situation alimentaire sur toute l’étendue du territoire.
Cette année, l’ENSAN mobilise plus de 500 enquêteurs répartis sur toute l’étendue du territoire national.
Dans son Intervention, le représentant du PAM, Ibrahima DIALLO, a rappelé l’importante de ces enquêtes pour les partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle en général et pour le PAM et ses partenaires en particulier.
« C’est à partir des résultats de ces enquêtes que nous planifions nos interventions à travers le Mali », a-t-il indiqué.
Le représentant du FAO s’est également réjoui de la tenue à date de cette instance capitale qui permettra à l’État et ses partenaires de mieux orienter leurs réponses et d’être suffisamment édifiés sur la situation alimentaire et nutritionnelle de nos compatriotes.
Procédant au lancement de formation, le ministre Commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouwane AG MOHAMED ALI, s’est surtout appesanti sur les ententes de son département et de ses partenaires.
« Ces enquêtes nationales de sécurité alimentaire font partie des outils fondamentaux du dispositif national de sécurité alimentaire, car elles nous permettent de décider, en connaissance de cause, du type et de l’ampleur de nos interventions. Grâce à ces données, le dispositif est mieux informé sur les personnes en situation d’insécurité alimentaire : qui sont-elles, combien sont-elles, où sont-elles et les raisons pour lesquelles elles sont dans cette situation. Ces évaluations formulent également des recommandations sur les actions à entreprendre pour venir en aide à ces populations. J’accorde une importance primordiale à la qualité des données, surtout pendant cette période particulière pour le pays », a affirmé le ministre, avant de remercier les partenaires du dispositif national de sécurité alimentaire qui contribuent à la réalisation de ces enquêtes.
S’adressant aux enquêteurs, Redouwane Ag Mohamed Ali indiquera que de la qualité de leurs données dépendra de la qualité des interventions de l’État et ses partenaires pour atténuer les difficultés alimentaires de nos compatriotes.
« Soyez assidus, attentifs, respectez les protocoles de choix des ménages, les techniques d’approches. Ayez la maîtrise des outils, posez les bonnes questions avec la manière, n’imaginez pas vous-mêmes les réponses. Soyez francs et dites à temps au comité de pilotage de l’enquête toutes les zones inaccessibles où la collecte n’a pu être effectuée. Le pays compte sur votre esprit de patriotisme pour mener à bien cette mission », a-t-il lancé.
Le ministre Commissaire a profité de cette occasion pour remercier les partenaires du dispositif national de sécurité alimentaire dont les appuis financiers ont facilité cette opération. Il s’agit entre autres du PAM, de la FAO, de la Coopération Suisse à travers le PRESA, de Fews-Net et de certaines ONG.
PAR MODIBO KONE