La FASER-Mali lance ses activitésLa Maison des Jeunes de Bamako a servi de cadre, ce samedi 9 septembre 2023, au lancement des activités de la Fédération des associations pour la sécurité routière au Mali (FASER-Mali), à la faveur d’une conférence de presse. Cette fédération qui revendique 22 organisations vise à favoriser la coordination des activités des structures membres en vue d’une synergie d’action en matière de lutte contre l’insécurité routière. La FASER-Mali est une association à but non lucratif, non confessionnelle et apolitique.
Selon les initiateurs de cette rencontre, les accidents de la circulation impliquant les véhicules de transport public de voyageurs, qui coûtent des vies humaines et causent des dégâts matériels et du préjudice moral, sont devenus malheureusement monnaie courante au Mali. Selon eux, leur fréquence et leur gravité interpellent tout citoyen malien.
C’est pourquoi la FASER-Mali entend contribuer à la promotion de la sécurité routière notamment par l’éducation à la sécurité routière, le renforcement de la culture de la paix, de la tolérance, de la non-violence et de la solidarité sur les routes. Elle vise à appuyer la sensibilisation des usagers et des populations sur le respect strict des règles et du Code de la route.
Il s’agit d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière ; promouvoir une éducation à la sécurité routière particulièrement chez les jeunes ; contribuer à la lutte contre la pollution générée par les véhicules terrestres à moteur.
Dans son propos, le président de la FASER-Mali, Mamadou DIAKITE, a souligné que des associations de promotion de la sécurité routière, préoccupées par l’ampleur de l’insécurité routière au Mali, considérant la diversité des associations qui luttent contre ce fléau et la nécessité de coordonner leurs actions en la matière, considérant la nécessité de promouvoir la sécurité routière, ont créé, lors de l’assemblée générale constitutive, tenue le 28 février 2018, la Fédération des Associations pour la Sécurité Routière au Mali, en abrégé FASER-Mali.
Elle est créée conformément au récépissé de la Fédération portant le Numéro 0188/G-DB en date du 09 mars 2022, publié dans le Journal Officiel de la République Numéro 40 du 26 décembre 2022.
Le président de la FASER-Mali, Mamadou Diakité, a précisé que la fédération est née dans un contexte marqué par, d’une part la recrudescence des accidents de la circulation et la gravité de leurs conséquences sur les usagers de la route et la société, en général, et la prise de conscience dans la lutte contre l’insécurité routière, d’autre part, par la pluralité des acteurs de cette lutte.
Selon le Rapport de l’OMS-Afrique de 2015, « À l’échelle mondiale, les traumatismes dus aux accidents de la circulation entraînent environ 1,25 million de décès chaque année et ont un impact énorme sur la santé et le développement.
Elles sont la principale cause de décès parmi les jeunes de 15 à 29 ans et coûtent aux gouvernements environ 3 % de PIB (et jusqu’à 5 % dans les pays à revenu faible et à revenu intermédiaire).
Outre les décès provoqués, des millions de personnes subissent chaque année des traumatismes non mortels par suite d’accidents de la route, tandis que cette épidémie grandissante entraîne d’autres conséquences indirectes sur la santé ».
Le contexte de la création de la Fédération des Associations pour la Sécurité Routière au Mali (FASER-Mali) est aussi marqué par l’implication de plusieurs acteurs étatiques et non étatiques dans la lutte contre l’insécurité routière et pour la promotion de la sécurité sur les routes.
Pour atteindre ses objectifs, FASER-Mali œuvre entre autres à : l’organisation de séminaires, ateliers, colloques, voyages d’études et de recherches, rencontres thématiques; la tenue de sessions de plaidoyer auprès des institutions nationales et internationales ; la création d’un système d’information, de communication et de documentation; l’interpellation de tous les acteurs ; la conception et l’exécution de programmes de renforcement des capacités.
Par Abdoulaye OUATTARA
