Au niveau du secteur primaire, informe le Rapport Politique Monétaire dans l’UMOA juin 2018, la valeur ajoutée brute s’est accrue de 4,0% en glissement annuel au cours du trimestre sous revue, contre 4,4% un trimestre plus tôt, en lien avec la hausse de la production aussi bien des cultures de rente que celle des produits vivriers dans la plupart des pays côtiers.
Les dernières évaluations faites par les Services officiels indiquent une augmentation de la production vivrière de 4,9% au cours de la campagne 2017/2018, contre une estimation de 6,1% indiquée dans le rapport de mars 2018. La révision à la baisse du taux de progression des récoltes est consécutive au repli des productions, notamment au Burkina (-9,6% contre +6,2% précédemment attendu).
Elle est également imputable aux performances moindres que prévu au Niger, où la production vivrière initialement attendue en hausse de 7,4%, est demeurée à un niveau quasiment stable. Les contre-performances au Burkina sont dues à l’arrêt précoce des pluies dans certaines zones de production et aux attaques d’insectes nuisibles.
En revanche, la campagne agricole a été meilleure que celle initialement attendue au Sénégal et au Togo, où les récoltes ont augmenté respectivement de 31,7% et 2,0%, contre des progressions de 8,0% et 1,0% précédemment annoncées. En référence à la moyenne des cinq précédentes années, la production de la campagne en 2017/2018 progresserait de 17,1%.
Au titre des principales cultures d’exportation, les dernières estimations de la campagne agricole font état d’une hausse de la production de l’ensemble des spéculations, à l’exception du café. Ces résultats confirment globalement les tendances indiquées dans le rapport du mois de mars 2018.
La production cacaoyère est estimée à 2.045.112 tonnes, en hausse de 24,3%, sous l’effet essentiellement de l’accroissement des récoltes en Côte d’Ivoire. Cette culture continue de tirer profit des actions initiées depuis quelques années par les Autorités en charge de la filière, dont notamment un meilleur encadrement technique et l’utilisation de variétés à fort rendement.
Le volume d’arachide produit s’est établi à 3.182.639 tonnes, soit une augmentation de 10,4%, imputable essentiellement au Sénégal (+42,4%), principal producteur de l’Union, ainsi qu’à la Guinée-Bissau (+15,0%), au Bénin (+7,8%) et à la Côte d’Ivoire (+6,3%).
Les résultats de la campagne 2017/2018 situent la production de coton à 2.334.621 tonnes, en hausse de 4,1% par rapport à la campagne précédente. Cette progression a été tirée par l’ensemble des pays producteurs de coton de l’Union, à l’exception du Burkina, où les récoltes ont baissé d’une campagne à l’autre, en raison des perturbations climatiques et des attaques d’insectes. Globalement, la pluviométrie a été satisfaisante dans la plupart des zones de production des autres pays. La production de la noix de cajou a progressé de 8,0% pour s’établir à 1.180.839 tonnes, en liaison avec les conditions climatiques favorables dans les zones concernées au Bénin, en Côte d’Ivoire et en Guinée-Bissau.
La récolte de caoutchouc, au cours de la campagne 2017/2018, s’est élevée à 580.000 tonnes, soit une progression de 28,0%, attribuable à l’augmentation des superficies exploitables. En revanche, la production de café a connu un repli de 58,0%, sous l’effet de la baisse enregistrée en Côte d’Ivoire, consécutive à la destruction d’une grande partie de la floraison par de fortes pluies. La quantité produite est estimée à 51.523 tonnes pour la campagne 2017/2018 contre 122.611 tonnes un an plus tôt.
Pathé TOURE
Source: lejecom