La Confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali a organisé, hier jeudi, une Assemblée générale, au Conseil national du patronat, en vue d’engager la réflexion sur les problèmes du secteur et dégager une résolution. Les travaux étaient placés sous l’égide du premier vice-président délégué de la CGTTFM, Malick Boubou DIALLO. Il avait à ses côtés les représentants de plusieurs syndicats.
Le vice-président a souligné que le secteur des Transports souffre de beaucoup de problèmes causés par ceux-là mêmes qui sont censés le protéger. Il a pointé du doigt le Département des transports. Pour M. DIALLO, le premier ennemi des transporteurs, au Mali, est le ministère des Transports.
«Ils sont incapables même de mettre en application les dispositions communautaires et nationales pour protéger et sauver les transporteurs », a critiqué M. DIALLO. Le président de séance a cité, entre autres, la directive N°8 ; la décision N° 15 de l’UEMOA ; l’arrêté interministériel 33-14. Il s’est dit convaincu que la mise en application de ces dispositions permettra aux transporteurs de s’en sortir.
Selon les explications de Malick Boubou DIALLO, les revendications de la CGTTFM ne comportent aucune incidence financière. « Nous avons aujourd’hui pitié de ce pays-là. Au regard de l’état dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, ce serait insensé de demander à l’État de faire des efforts financiers. Sinon l’Etat doit nous équiper, mais l’on a préféré faire économie de cela. Nous voulons tout simplement qu’on sorte au moins de la mauvaise gouvernance. Notre préoccupation n’est que la mauvaise gouvernance », a martelé Malick Boubou DIALLO.
La Confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali déplore, entre autres, la détérioration de la profession des transports, des conducteurs et chauffeurs routiers et fluviaux ; l’abus de contrôles routiers et fluviaux entraînant des tracasseries et des débours financiers énormes ; l’inertie de l’administration, malgré plusieurs correspondances envoyées aux autorités de tutelle ; la mauvaise gouvernance du secteur des transports traduite par la non-application des dispositions règlementaires communautaires et même des textes règlementaires et législatifs nationaux en matière de fluidité de trafic, de contrôle de sécurité routière, de barème, de pénalités et de gestion de fret.
Face à cette situation, la confédération a lancé un ultime avertissement aux autorités du secteur des transports pour l’observation stricte de l’application des textes communautaires et nationaux du secteur des transports routiers et fluviaux au Mali. il s’agit notamment de l’arrêt systématique du contrôle routier intempestif à Bamako et l’application de l’arrêté interministériel N°02-0712/MICT/MEF/MEATEU/MATCL/SG déterminant les modalités pratiques de l’implantation et du fonctionnement des postes de contrôle, des carrefours de circulation et des carrefours de fluidité dans les périmètres urbains ; la mise en application effective de l’arrêté interministériel N°1529/MT-MSPC-MEF-MAT du 29 mai 2017 fixant le nombre et le lieu d’implantation des postes de contrôle sur l’ensemble du territoire de la République du Mali ; l’application des dispositions du règlement N° 14, Directive N°08/2005/CM/UEMOA relative à la réduction des points de contrôles sur les axes routiers inter-états de l’UEMOA et des textes nationaux subséquents relatifs à la fluidité du trafic, aux postes de contrôle routier, aux modalités de contrôle et à la charge à l’essieu…
Pour mieux se faire entendre, la CGTTFM a déposé un préavis de grèves pour les 12, 13 et 14 février courant.
PAR MODIBO KONE
Info-matin