Sous la présidence de la ministre déléguée au Budget, Mme Barry Aoua Sylla, la 1ère édition de la Journée de l’Assurance a été célébrée le jeudi 28 novembre à l’hôtel Radisson Blu. L’évènement a enregistré la présence du vice-président de l’Association des Consommateurs du Mali (ASCOMA), Abdoul Wahab Diakité, et une forte présence des responsables des compagnies d’assurance avec en leur tête, Oumar NDoye, président du comité des Compagnies d’Assurance du Mali. Dans son intervention, le président NDOYE, a annoncé pour bientôt l’opérationnalisation du Fonds de garantie automobile.
Longtemps méconnus du grand public, les acteurs du secteur des assurances entendent changer la donne. Ils sont désormais engagés à descendre au niveau des citoyens pour expliquer de fond en comble leurs services. Cette volonté a été matérialisée, la semaine dernière par la tenue de la toute première édition de la journée des assurances. Une journée qui sera désormais institutionnalisée au Mali.
Dans son intervention, le président NDoye a donné des statistiques sur l’amélioration du chiffre d’affaires du secteur des assurances au Mali de 2014 à 2018. « Les statistiques des cinq dernières années laissent apparaitre une évolution encourageante du chiffre d’affaires qui a franchi la barre de 48 milliards de FCFA en 2018 alors qu’il n’était que de 33 milliards en 2014 » a-t-il déclaré, tout en soulignant que la contribution du secteur de l’assurance au financement de l’économie se chiffre à 57,5 milliards en 2018.
Au chapitre du règlement des sinistres, il a aussi fait savoir un accroissement d’année en année de 2014 à 2018. D’après lui, de 11 milliards de FCFA en 2018, les assurances ont payé pour l’exercice 2018, la somme de 21 milliards de FCFA. « Je peux donc affirmer ici très clairement que les assureurs payent les sinistres. De multiples efforts sont faits pour améliorer la cadence, et satisfaire ainsi nos assurés et victimes de sinistres » a-t-il souligné.
En outre, il a annoncé très prochainement l’opérationnalisation du Fonds de Garantie Automobile, dont la particularité sera de payer les indemnités allouées aux victimes d’accidents corporels causés par des véhicules terrestres à moteur avec des conducteurs qui demeureraient inconnus, insolvables ou non assurés. « Avec cet instrument les victimes d’accidents corporels de la circulation seront prises en charge » a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Les assurances maliennes ont parfaitement conscience de leur importance essentielle et de leur rôle économique et sociale ».
A sa suite, le vice-président de l’ASCOMA a souligné aux assureurs que leur produit phare en l’occurrence, l’assurance automobile pose des incompréhensions aux assurés en cas de réparation des dommages consécutifs aux accidents de la circulation routière. Il a aussi invité les assurances à accorder une attention particulière à l’assurance motos.
Quant à Mme le ministre délégué au Budget, elle dira que le secteur des assurances est en réalité un bon vecteur pour l’inclusion financière à condition qu’il soit mieux connu des populations. D’un autre point de vue, dit-elle, les compagnies d’assurances pourraient également contribuer à assurer un meilleur financement de l’économie nationale, en mettant à la disposition du secteur financier des ressources collectées.
« J’ai noté avec intérêt les mesures d’autorégulation préconisées et qui sont de nature à s’amplifier et à accélérer les procédures d’indemnisation des victimes » a-t-elle déclaré.
A noter que cette cérémonie d’ouverture a été marquée par une visite des stands des différents services d’assurance.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut