Aliou Diallo, qui s’est classé troisième après les résultats définitifs du premier tour de la présidentielle avec un score de 8,03% des voix a clarifié sa position lors d’une cérémonie au siège national de son parti, ADP Maliba, le jeudi 9 août 2018. « Chacune et chacun d’entre vous sait en toute conscience quel est son devoir républicain. C’est donc aux Maliens que je laisse le soin de s’exprimer comme ils le souhaitent au second tour de l’élection présidentielle prévu le dimanche 12 août prochain », a dit Aliou Diallo, le candidat de la plateforme ERE du Mali.
Prenant la parole, il a salué et remercié ses compatriotes maliens pour l’avoir hissé à la troisième place lors de l’élection malgré, dit-il, la fraude, le bourrage des urnes et l’achat des consciences. « A travers le projet pour une nouvelle indépendance, nous avons fait renaître l’espérance dans le cœur de ceux qui avaient perdu toute confiance en notre cher pays. Nous sommes parvenus, en quelques semaines, à imposer notre rythme et notre style unique dans un environnement politique qui n’a jamais voulu voir émerger ma candidature du lot », a-t-il déclaré.
De l’analyse d’Aliou Diallo cette première aventure électorale leur a permis de passer d’outsiders à favoris. Sans risque de se tromper, dit-il, « nous avons été l’une des équipes de campagne les plus jeunes, dynamiques et totalement nouvelles dans le paysage politique ». Se prononçant sur les résultats définitifs de la Cour Constitutionnelle qui l’a classé troisième sur 24 prétendants avec un score de 8,03% des voix, Aliou Diallo a laissé entendre : « Comme j’ai eu à le dire, je reste convaincu que ce score est très loin de refléter la réalité des urnes. Malgré les requêtes introduites par mes conseils juridiques, la Cour a préféré rejeter l’ensemble de nos recours. Et pourtant, chacun sait l’ampleur de la fraude et des irrégularités que nous avons connues durant cette élection présidentielle. Le bourrage des urnes, le déplacement illégal des bureaux de vote, les dépouillements effectués en l’absence des agents électoraux constituent, entre autres, certaines des violations flagrantes de l’équité entre les candidats. Nous avons tout subi et aujourd’hui, on nous demande d’accepter ce résultat scandaleux ».
Partant de ses propres constats, Aliou Diallo a affirmé que « ce forcing électoral est l’aveu d’un échec patent de la classe dirigeante du Mali.
Contrairement à certains candidats, nous n’avons jamais acheté les votes des Maliens. Nous n’avons pas non plus fraudé pour être dans le trio gagnant dès notre première participation électorale contre un président candidat à sa réélection. Peu de candidatures peuvent se glorifier d’un tel exploit », a poursuivi Alou Diallo.
S’agissant de l’avenir politique de son parti, du changement qu’aspire des Maliens, Aliou Diallo a expliqué qu’il a consulté les acteurs qui l’on accompagné durant la campagne. «En concertation avec tous mes soutiens, pour l’heure, je ne peux faire davantage que d’inviter les Maliens à penser au Mali et à leur avenir. Chacune et chacun d’entre vous sait en toute conscience quel est son devoir républicain. C’est donc aux Maliens que je laisse le soin de s’exprimer comme ils le souhaitent au second tour de l’élection présidentielle prévu le dimanche 12 août prochain », a-t-il dit.
Le second tour se tiendra le dimanche 12 août prochain entre IBK et Soumaila Cissé. Les deux ont obtenu respectivement un score de 41, 70% et 17,78% après la proclamation définitif de la Cour Constitutionnelle. Cette adresse de fin de campagne du candidat Aliou Diallo a enregistrée la présence des membres de sa direction de campagne, de ses soutiens politiques à travers la plateforme ERE du Mali, des membres de la famille du Chérif de Nioro du Sahel ainsi que de la presse nationale et internationale.
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain