Le parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) a organisé, hier mercredi 8 Août 2018, un grand meeting à la Bourse du travail. Au cours de cette rencontre, le président du parti, Dr Oumar Mariko a déclaré que le vol de l’élection a été préparé dans la loi électorale récemment modifiée à l’Assemblée Nationale. « Il y a des gens qui pensent qu’au deuxième tour, on va faire ceux-ci ou on va faire cela. Tant que la machine de vol qui a été mise sur place, n’a pas été démantelée, elle va donner les mêmes résultats» a-t-il dit.
Ont pris part à la présente rencontre, plusieurs représentants des partis politiques et des associations dont Djiguiba Keïta dit PPR du Parena, Mamadou Awa Gassama de l’URD, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et bien d’autres. « Pour le parti SADI, il n’y a pas eu d’élection, nous demandons à la Cour Constitutionnelle d’en tenir compte et d’annuler purement et simplement les résultats de cette élection qui font la honte de la République du Mali. » a dit Dr. Oumar Mariko à l’entame de ses propos. Avant de poursuivre qu’on ne doit pas parler de second tour, car il n’y a pas eu d’élection au premier tour. « Dans cette histoire de la démocratie malienne, ils veulent amener les gens vers une espèce d’irrationnel par l’émotionnel. Vous avez vu même quand les observateurs étrangers sont venus, à ma grande surprise ils se sont transformés en médiateur. Cela veut dire que chacun était conscient que quelque chose n’allait pas. » a-t-il indiqué.
L’observateur se transforme en médiateur
Pour le président du SADI, Oumar Mariko, le Mali ou encore l’Afrique ne peut pas continuer à choisir entre le mal et le pire. « Nous avons fait le combat en 1992 pour l’expression démocratique mais si les gens ne sont pas capables d’être auteurs de ce combat, de grâce qu’ils n’aillent pas infantiliser notre pays, notre continent aux yeux d’une Communauté internationale pour que l’on continue à crier qu’il n’y a qu’en Afrique qu’on peut faire ça. Non, il n’y a pas qu’en Afrique qu’on fait des choses comme ça et si c’est en Afrique qu’on fait des choses comme ça, il faut qu’on sache qu’ il y a des dignes fils en Afrique, des dignes fils au Mali qui sont en train de se battre pour que leurs voix portent, pour que nous soyons le pays de l’intelligence exprimée, pour que nous soyons le pays, pas de la médiocrité comme on nous a servi tous les jours. Vous avez vu, la communauté internationale s’est transformée même avant la fin de l’élection en médiateur. Ce qui à expliquer notre présence le samedi 28 juillet dernier à la primature alors que l’élection avait lieu le dimanche 29 juillet. Vous êtes venus pour observer mais subitement vous vous êtes rendus compte qu’il y a des problèmes et vous voulez arranger ces problèmes. » a déclaré M. Mariko.
Le vol préparé
Selon lui, cette rencontre a été organisée pour que les camarades militants et d’autres partenaires puissent assister le parti dans ses prises de position. « Il y a des gens qui pensent qu’au deuxième tour, on va faire ceux-ci ou on va faire cela. La machine de vol qui a été mise sur place, tant qu’elle n’a été démantelée, elle va donner les mêmes résultats. » a-t-il expliqué. Pour lui, au parti SADI, on ne se trompe pas, on ne se leurre pas, chacun est responsable et maître de son jeu, sa vision, sa stratégie. « Le parti SADI, pendant tout ce temps, à mener un combat solitaire mais un combat profitable pour le peuple. Déjà, à l’amorce de l’élection nous avons d’abord réagi contre le traitement discriminatoire au niveau de l’ORTM, nous avons aussi réagi contre la loi électorale qu’ils ont frauduleusement mise en place qu’ils ont fait voter dans l’indifférence des deux oppositions avec la complicité de la majorité. Nous avons porté plainte devant les tribunaux de la CEDEAO contre cette loi électorale et nous avons porté aussi plainte contre l’Etat pour avoir bloqué les aides aux partis politiques et même le salaire des députés. Dieu merci, nous avons fait ce combat pour le peuple malien et le peuple est en train de le comprendre progressivement. Maintenant, qu’il s’était engagé à faire la décision, on est venu le tromper avec de l’argent. Finalement, ils n’ont même pas refléter le fruit de leurs argents dans les urnes, ils se sont mis quelques part à gonfler les chiffes selon un algorithme et ils ont procédé aussi au bourrage dans les urnes et le bourrage dans les chiffres. » a-t-il conclu.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain