Lancé hier (9 août) à la Maison de la presse, « l’Initiative IBK doit partir » a rejeté les résultats proclamé par la Cour constitutionnelle et a appelé à faire partir IBK qui avait la confiance de tout le pays en 2013. «Cinq ans après, les Maliens dans leur majorité écrasante sont unanimes sur un fait: le Président IBK n’a pas tenu ses promesses. Ce régime a lamentablement échoué sur tous les plans », a dénoncé Ibrahim Adiawiakoye, le coordinateur national de l’Initiative IBK doit partir.
Selon les membres de l’initiative, les Maliens ont porté largement leur confiance sur le candidat Ibrahim Boubacar Keïta, et à l’issue d’une élection à deux tours, celui-ci a été élu président de la République et investi le 04 septembre 2013 dans une liesse populaire. Des millions de Maliens ont donné leur voix au candidat IBK pour diverses raisons. Parmi celle-ci, on peut citer la résolution de la crise au nord, la lutte contre la corruption, le chômage des jeunes et l’accès à la santé pour tous.
Sous le mandat d’IBK, estiment-ils, le Mali a connu le néptisme dans sa forme la plus immorale avec une gestion familiale et clanique du pouvoir. « Un pouvoir marqué dès ses premières heures par l’achat d’un avion présidentiel à coût des milliards de nos francs alors qu’au Malawi la Présidente par intérim avait vendu l’avion de l’Etat pour acheter des denrées de premières nécessités pour faire face à une crise alimentaire que traversait ce pays en 2014, était déjà un message précurseur de ce qui allait suivre dans la gestion des finances publiques de l’Etat », a commenté Adiawiakoye.
Il a aussi dit que ce régime a brillé par la surfacturation dans tous les domaines même si le président IBK sait pertinemment que le pays vit sous perfusion économique internationale depuis 2012. « Avec IBK aucun secteur n’a été épargné par des longues périodes de grèves mais jusqu’à l’heure aucune des revendications n’a été satisfaite de façon claire et définitive. Sous IBK, les femmes des travailleurs de l’HUICOMA, les femmes engagées contre la violence faite contre leur genre, les jeunes manifestants ont été réprimés dans la violation flagrante de leur droit fondamental », a-t-il poursuivi.
L’Initiative IBK doit partir a déploré que pas plus tard que dans cette échéance électorale, on a assisté à la censure des réseaux sociaux, la fermeture de Renouveau FM alors que Birama Touré reste introuvable, à l’achat massif de conscience et la mise sur écoute de plusieurs citoyens maliens, instaurant du coup un Etat dictatorial. « L’Initiative IBK doit partir a été chassée le dimanche dernier 5 aout 2018 du Carrefour des jeunes, domaine de l’Etat, pour le motif fallacieux qu’un appel venu d’en haut nous interdit d’y tenir notre rencontre. Le jour suivant alors que nous étions à la Bourse du travail, deux cohortes du 1 er arrondissement ont été pointées devant l’entrée de la Bourse du travail. Cette situation a contribué à empêcher des centaines de citoyens de prendre part à notre deuxième grande rencontre », a déploré Adiawiakoye.
Les membres de l’initiative ont dénoncé l’impartialité de la Cour constitutionnelle dans le processus électoral en cours. « Nous avons la conviction que les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle du Mali, le mercredi 8 aout 2018 ne reflètent pas le vote du peuple malien par conséquent nous les rejetons. Nous invitons le peuple malien à rester debout et uni pour faire face à un régime incarné par un homme, sa famille et son clan », a déclaré le coordinateur national.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain