BAMAKO (Reuters) – Les Maliens ont commencé à voter dimanche pour le second tour de l’élection présidentielle qui oppose le chef d’Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, à Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et chef de file du principal parti d’opposition.
Au premier tour, organisé le 29 juillet, IBK a obtenu 41% des suffrages, loin devant Soumaïla Cissé qui a recueilli près de 18% des voix. Le scrutin avait été perturbé par des attaques armées et d’autres incidents dans un cinquième des bureaux de vote, ainsi que par des accusations de fraude de l’opposition.
Aucun incident majeur n’a en revanche été signalé depuis l’ouverture des bureaux de vote dimanche matin.
“J’ai pu voter sans problème”, a témoigné Dramane Camara après avoir déposé son bulletin dans l’urne à Bamako. “Je compte sur le nouveau président pour résoudre le problème du Nord. Parce que le retour de la paix signifie le retour des ONG, des investisseurs, donc la création d’emplois.”
Soumaïla Cissé, 68 ans, juge IBK responsable du climat de violence qui prévaut au Mali et accuse son gouvernement de corruption et de fraude électorale.
“Continuer sur la voie qu’ont empruntée ceux qui avaient la lourde responsabilité de présider aux destinées de notre pays nous précipiterait davantage vers le chaos et l’abîme”, a-t-il dit vendredi lors de son dernier rassemblement électoral.
IBK rejette les accusations de son adversaire et rappelle que la cour constitutionnelle malienne a validé les résultats du premier tour. “Je vous promets que les difficultés sont derrière nous”, a-t-il lancé dimanche à ses partisans en liesse après avoir voté à Bamako.
Le score du chef de l’Etat sortant au premier tour, meilleur qu’attendu, et l’incapacité de Soumaïla Cissé à réunir autour de son nom les différentes composantes de l’opposition
malienne devraient lui permettre d’obtenir un nouveau mandat de cinq ans.
Le taux de participation, très faible au premier tour (43%, soit six points de moins que lors de la précédente élection présidentielle, en 2013), pourrait s’avérer déterminant. En tout, 8,5 millions de Maliens sont appelés aux urnes.
Avec Cheick Amadou Diouara et Fadimata Kontao,; Nicolas Delame et Tangi Salaün pour le service français
Source: reuters
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