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Scandale : rupture de fiançailles pour cause de Djakarta

Deux fiancés qui envisageaient sérieusement de transformer l’essai ont du renoncer à leur projet à cause d’une histoire de Djakarta, indépendante de la volonté de chacun  d’eux. Le fiancé qui s’était privé  de beaucoup de plaisirs pour obtenir un prêt bancaire, croyait détenir un outil supplémentaire de séduction en allant  s’acheter une moto Djakarta. A moins d’un mois de jouissance, voilà que le frère de la fiancée emprunte l’engin et retourne à pieds après une éternité, prétextant en avoir été dépossédé par des bandits. Les débats qui se sont poursuivis devant la brigade de recherches de la gendarmerie du camp I ont éteint la flamme qui s’était emparée des deux cœurs.

 

moto djakarta conduit routeLe moins qu’on puisse dire, c’est que la moto Djakarta aura marqué son époque car, elle est capable de faire et de défaire les liens, même les plus solides. Sory Touré, un enseignant qui sert à Ouélessebougou et Fatoumata Keita, une matrone domiciliée à Ntomikorobougou en Commune III du district de Bamako étaient bien partis pour convoler en justes noces. Sory qui avalait plusieurs kilomètres par semaine entre son poste et Bamako, éprouvait le besoin de se stabiliser avec un mariage.

Du côté de la colline à Ntomikorobougou, les parents de Fatoumata, l’une des rares filles de sa génération à ne pas encore trouver de mari, étaient  heureux que celle-ci ait enfin trouvé des chaussures à ses vieux pieds. Pour être plus autonome dans ses déplacements, Sory contracte un prêt à la banque pour s’acheter courant mai, une moto Djakarta. En début juin, les deux fiancés étaient invités à un dîner à minuit. Mais avant l’heure, ils causaient au domicile des Fatoumata. Le frère de celle-ci, du nom d’Ismaël, un jeune diplômé de son état, vint emprunter la moto, promettant de revenir au plus tard à 22H30mn. L’enseignant ne voit aucun problème et lui tend les clés. Ce sera la dernière fois de voir sa moto car, jusqu’à  2H du matin encore, Ismaël n’était pas de retour et son téléphone était sur répondeur. Sory et Fatoumata, tous déçus, ont échangé quelques propos désagréables et le mec est retourné à pieds.

De toute la nuit, Ismaël n’a pas donné signe de vie. Le lendemain, Sory est obligé de regagner son poste. « La semaine prochaine, je reviendrai prendre ma moto », a-t-il dit avant de se retirer. Au jour promis, Sory ne put venir à cause d’un atelier de formation à Selingué. Pendant tout ce temps, regrette t-il, il n’a eu aucun coup de fil de sa fiancée. Le samedi, après deux semaines, Sory est de retour à Bamako. Il envoie un de ses amis lui retirer sa moto. Ce dernier revient lui dire que sa présence est demandée. L’enseignant attend dimanche pour aller répondre. A sa vue, sa fiancée s’est barrée et c’est son père, un fonctionnaire à la retraite qui le reçoit. Après une introduction qui présage d’une mauvaise nouvelle, il lui annonce qu’Ismaël a été braqué à 2H du matin entre les deux camps de gendarmerie par trois gaillards armés de pistolet et de coupe-coupe qui  l’ont dépossédé de la moto. Le petit, poursuit-il a été blessé par ses agresseurs. Sory lui fait remarquer qu’il a contracté un prêt bancaire pour s’acheter cette moto, il y a moins d’un mois. Silence de cathédrale. L’enseignant en profite pour quitter les lieux, sans mot dire encore. Lundi, il convoque Ismaël à la gendarmerie du camp I. Il se présente accompagné de son père et de sa sœur. Sory ne demande rien d’autre que sa moto, à défaut, son prix.

Le gendarme est de son avis. Fatoumata et les siens ont jusqu’à  fin juillet pour s’exécuter ou trouver un accord avec Sory, lequel a mis un bémol, sinon renoncé à son projet de mariage.

source : autre presse

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